Quantcast
Channel: ALLOUE 16490
Viewing all 525 articles
Browse latest View live

FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES (2)

$
0
0





LA FÊTE DE LA VIGNE 


ET DES VENDANGES (2)




----------------



L'AGE DIOT 
1973




Témoignage émouvant que ce "super 8" de 1973, filmé à la vigne de mon beau-père à l'AGE DIOT , où, après avoir arraché un rang de vieux ceps ; nous replantions, avec le regretté Pierre TINGAUD, de nouveaux piquets, prêts à recevoir de nouveaux pieds de vigne.



Pierre TINGAUD, entretenait la vigne de l'AGE DIOT, et chaque année Pierre TINGAUD, et mon beau-père Pierre TRILLAUD (père), ensemble, entre amis, comme nos vendangeurs d'aujourd'hui, vendangeaient la vigne et partageaient le vin, produit du vignoble de l'AGE DIOT.





---------------
<<J'aime le rapport à la terre, au temps. Mais je ne saurais pas le faire.Chacun son truc. Un vigneron ne saurait peut-être pas jouer Shakespeare.Il y a d'ailleurs très peu d'acteurs qui ont réussi à faire de bons vins.>> Pierre Arditi
---------------





Autrefois, dans l’agriculture, les règles établies entre un propriétaire et son métayer étaient généralement régies, à leur origine, par des conventions, sortes d’arrangements tacites "us et coutumes" entre les parties ; généralement dictées au profit du propriétaire aux détriments du métayer. Ces "usages locaux" avaient été regroupés et harmonisés par canton en 1855 dans un"recueil" révisé et approuvé en 1908 par le Conseil Général de la CHARENTE, faisant ainsi force de loi. Le contrat de vigneronnage ci-dessous, est extrait du chapitre du "Recueil des usages locaux" du canton de Jarnac, fixant les responsabilités et les tâches du vigneron vis-à-vis du propriétaire et les obligations de celui-ci, vis-à-vis du vigneron.




USAGES LOCAUX
CONTRAT DE VIGNERONNAGE 
(Canton de JARNAC)

Les façons à donner à la vigne, comportent : fa­çons de charruesulfatage et soufrages.Le vigneron qui a entrepris un vignoble à la tâ­che, doit exécuter son travail dans l'ordre suivant : 

1 - Après le 25 décembre et avant le 31 mars : taille de la vigne et attachage des lattes sur fil de fer 
-  façon des javelles et sorties des javelles hors de la. vigne 
3 - remplacement des pieds morts et chan­gement des piquets pourris ou cassés
4 -  Fumure de la vigne ; le fumier étant apporté au bout des rangs de la vigne par les soins du propriétaire 
5 - après les premières façons, labourage à la char­rue et déchaussement des ceps de vigne (c'est-à-dire tirage du cavaillon) 
- labourage de chaussure en mai, après les gelées. — 
Du 15 mai au 15 juin : 
-  premier sulfatage suivi du premier soufrage 
- at­tachage au jonc et au rafia des pousses ou sar­ments au fil de fer pour relever la vigne
9 - deuxiè­me soufrage aussitôt l'époque de la floraison ; ­Au mois de juillet
10 -  deuxième sulfatage. —
 Au mois d'août : 
11 -  troisième sulfatage s'il y a utilité, attachage à nouveau des sarments si besoin est. Si, avant le quatrième labour, de chaussage, les herbes ont envahi le cavaillon, il doit être nettoyé. Le pro­priétaire fournit le fumier, les produits chimiques, et les instruments aratoires ; le vigneron n'ayant à. fournir que le sécateur et les outils à main


Vigneron CHARENTAIS


---------------
« Quand le raisin naît en avril 

« Il faut préparer ton baril. »
---------------


LE RENARD ET LES RAISINS








Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand, 
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille Des Raisins mûrs apparemment, Et couverts d'une peau vermeille. Le galand en eût fait volontiers un repas ; 
Mais comme il n'y pouvait atteindre : 
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. " 
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?








Jean de LA FONTAINE 



-----------------
<<Il est bon de traiter l’amitié comme les vins et de se méfier des mélanges.>> COLETTE 
-----------------


LIRE OU RELIRE

Gastromie et recettes du terroir


LE MIGET










ŒUFS EN MATELOTE 

DAUBE AUX ŒUFS – SAUCE AU VIN









MELON CHARENTAIS
ET JAMBON CRU
AU PINEAU







---------------
<<FEUILLE DE VIGNE : Emblème de la virilité dans l’art de la sculpture. >>
Gustave Flaubert
---------------

Menus du 12 novembre 1960
Café de la Poste





Corbières Rouge, Blanc Entre Deux Mers, Sylvaner, Moulin A Vent, Champagne, Cognac et Liqueurs, pour le midi ; Vins Rouge et Blanc, Bordeaux et Monbazillac, Cognac et Liqueurs, pour le soir, tous ces vins servis le 12 Novembre 1960 au Café de la Poste à Alloue, pour accompagner ces repas festifs, gargantuesques, commandés par des clients, n'étaient-ils pas de trop pour aider à faire couler  les mets ?


A vous de juger !





---------------
<<La vieillesse, c'est quand on va dans des restaurants où il y a des sommeliers, et non plus dans ceux où il y a des serveuses.>>  Marcel Achard
---------------





AH !  L'OPTIMOL ... 
"DOMMAGE QU'IL SOIT 
DISPARU DU COMMERCE !"








Notre Gravure

Dans notre numéro d'aujourd'hui nous donnons comme gravure "une vigne bien traitées"

Cette vigne, dont la vue a été prise à "Gevrey-Chambertin", a été traitée par son propriétaire à "l'OPTIMOL".
Nous n'insisterons pas et nous nous contenterons de dire qu'elle faisait une tache brillante au milieu de tout le vignoble qui subissait une violente attaque de mildiou.

Aucune vigne ne pouvait soutenir la comparaison avec elle, elle faisait l'admiration de tous les voisins et plusieurs se firent à eux-même le serment de traiter cette année leur vigne à "l'OPTIMOL".


Le Petit Journal agricole N° 1078 du 18 Février 1917



Note de blogger :

La seule trace, aujourd'hui, de ce fameux OPTIMOL sur  INTERNET, est la marque d'un lubrifiant industriel ; espérons que cet OPTIMOL n'est pas le même, que celui utilisé par les viticulteurs, dont nous vante les mérites  "Le Petit Journal agricole" pour lutter contre le mildiou en 1917 !!!

On nous parle souvent aujourd'hui de conflits d'intérêts ; on peut se demander, si "Le Petit Journal agricole", n'avait pas des actions chez OPTIMOL ?


---------------
<<A qui reconnait-on un bon restaurant ? Les verres à vin y sont plus grands que les verres à eau.>> Frédéric BEIGBEDER
---------------


LA VIGNE 


TAILLE DE LA VIGNE - Mise en forme. — Le jeune plant ne produit guère qu'au bout de 4 ou 5 ans. On profite de ces premières années de végétation pour dresser l'arbuste en forme de gobelet ou pour le coucher en cordon sur un fil de fer . Ces résultats ne peuvent être ob­tenus qu'a la suite de tailles successives.



Une fois la vigne formée, il faut continuer à la tailler chaque année, afin de la faire fructifier. L'opération est très simple lorsqu'on en connaît les principes : 

1 - Le raisin ne vient que sur les pousses de l'année.
2 - Les ranieaux, issus de cieux sarments, ne fructifient pas.
3 - On taille généralement d deux Jeux.
4 - Les yeux qu'on laisse donnent des rameaux.


Au cours de l'été, il faut sacrifier tous les rameaux qui naissent sur le vieux bois. On supprime les bourgeons inutiles; puis, avant la floraison, on pince l'extrémité des rameaux. Toutes ces opéra­tions évitent le gaspillage de la sève et favorisent la fructifica­tion. 



Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948



---------------
« A la Saint-Vincent 
« Le raisin monte au sarment. »
---------------

LE PINARD 




Le pinard est un qualificatif argotique désignant un vin rouge. Il a comme synonyme "bleu", "bluchet", "brutal", "gingin", "ginglard", "ginglet", "gros qui tache", "jaja", "pichtegorne", "picrate", "picton", "pive", "pivois" ou "rouquin". Mais contrairement à ces autres mots d'argot, il a une histoire liée à la Première Guerre mondiale où il fut le vin des poilus qui lui donnèrent son heure de gloire en le désignant comme "saint Pinard" ou "père Pinard".





LA RÉQUISITION DES VINS







M. Joseph Thierrysous-secrétaire d'Etat de l'Intendance, vient de faire connaître par la lettre suivante comment s'effectuera la réquisition des vins destinés à assurer le ravitaillement des armées pendant la cam­pagne 1916-17 :

La réquisition ne sera exercée que chez les producteurs. Elle s'appliquera, pour chaque récoltant, au sixième de la décla­ration de la récolte. Un bulletin de réqui­sition sera remis par le maire à chaque propriétaire au moment même où il sous­crira sa déclaration de récolte. Les récol­tes inférieures à trente hectolitres seront exemptes de réquisition.

De plus, l'administration se réserve le droit, lorsque les résultats de la réquisi­tion lui seront connus, et avant le 31 dé­cembre 1916 au plus tard, d'étendre l'exo­nération prévue pour les petits récoltants de manière à ne réserver que les quantités nécessaires aux besoins des armées jusqu'à la récolte prochaine.

En outre, les vins de cru et les grands ordinaires seront exemptés de la réqnisi­tion.







Cette exonération sera prononcée sur l'avis des commissions de classement spé­cialement instituées à cet effet.


Les indemnités représentant la valeur du vin seront ultérieurement fixées sur la pro­position des commissions d'évaluation conformément à la procédure prévue par la loi sur les réquisitions militaires

Les quantités retirées avant le 31 dé­cembre 1916 seront réglées à caisse ou­verte, au moment de la retiraison, dans la limite des prix fixés pour la réquisition.

Dans les premiers jours de janvier 1917, un acompte de 15 francs par hectolitre sera versé à tous les prestataires dont le vin n'aurait pas été retiré avant le 31, dé­cembre 1916

Eh ce qui concerne les alcools, il n'est prévu actuellement aucune réquisition, les besoins des armées paraissant devoir être assurés au moyen des rhums importés des colonies.



Le Petit Journal agricole N° 1057 du 8 Octobre 1916



---------------
La seule arme que je tolère, c’est le tire-bouchon. Jean CARMET 
---------------

LES PHOTOS PÊLE MÊLE 
DES VENDANGES 
DE L'AGE DIOT
(Samedi 26 Septembre 2015)

L'EQUIPE A L'ACTION 






















Raisins de cuve ...
mais aussi raisins de table !


Notre Gravure


On doit cueillir les grappes au fur et à mesure de la maturité, en commençant par les plus basses qui se conservent moins bien. En cueillant à la main on peut froisser les grappes ou les egrener ; il est donc préférable de trancher le pédoncule, soit avec un sécateur, soit avec une serpette ou des ciseaux ... Opérer en dehors des heures de soleil, c'est à dire le matin ou le soir, sauf les jours où le ciel est couvert, mais en choisissant un temps secsans roséeLes grappes détachées sont saisies par le pédoncule en évitant de leur enlever cette matière blanchâtre qui recouvre la peau et qu'on nomme la fleur : elles sont alors déposées dans de larges panier peu profonds. Si les raisins sont destinés à la vente immédiate, on les met dans des paniers ou dans des caisses en bois léger garnis de papier après avoir enlevé les grains altérés.


Le Petit Journal agricole N° 1104 du 2 Septembre 1917



---------------
<<Il y a des vins de grappes et des vins de racines.Les premiers espèrent tout du ciel, les seconds trouvent leur vérité dans la terre. J'aime ces vins de terroir !>>
Jean-Marc BROCARD
---------------



LA VIGNE 



LES ENNEMIS DE LA VIGNE

La vigne est attaquée par des insectes nuisibles et par des maladies.

Les insectes nuisibles. — Il n'y a pas que le phylloxera dont nous avons déjà parlé.

La cochylis et la pyrale sont des papillons nocturnes . 

Leurs oeufs donnant naissance à des chenilles qui dévorent les bourgeons et les grappes. 

Pour détruire ces insectes, on ébouillante en hiver les ceps et les échalas. Au printemps, on complète le traitement par une pulvérisation de bouillie arsenicale.

Les maladies. — Elles sont cau­sées par des champignons microsco-piques.

1 - Le mildiou attaque surtout les feuilles qui se couvrent de taches, puis sèchent, ce qui empêche le raisin de mûrir.

Pour combattre le mildiou, on pulvérise sur les feuilles une solu­tion cuprique : bouillie bordelaise ou bouillie bourguignonne.

Dans le précédent chapitre, nous avons indiqué comment on prépare la bouillie bordelaise.
La bouillie bourguignonne s'obtient de la même manière, mais on remplace la chaux par 2 kg de carbonate de soude.



Il est nécessaire d'appliquer trois traitements : le premier en mai; le second, trois semaines plus tard; le troisième, sitôt après la floraison.

2 -  Le black-rot fait sécher les grains et attaque également les feuillages . On le combat, comme le mildiou, par de multiples applications de bouillie cuprique. 

3 - L'oïdium est encore un champignon. Il recouvre d'une poussière grise les feuil­les qui se recroquevillent et les raisins qui se fendent sans mûrir. 

Pour détruire l'oïdium, on projette du soufre, à l'aide d'une soufreuse, une première fois en avril et une seconde en juin, ou même plus souvent en année pluvieuse.




Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948




---------------
« Rosée et fraîcheur en Mai 
« Donnent vin dans la vigne et foin au pré. »
---------------





LA VIGNE AU VIN 








De terre en vigne La voilà la joli' vigne! 
Vigni-vignons, vignons le vin



La voilà la joli' vigne au vin 
La voilà la joli' vigne!
De vigne en fleur 
La voilà la joli' fleur! 
Fleuri-Fleurons le vin 
La voilà, la joli' fleur au vin! 
La voilà la joli' fleur!
De fleur en grappe 
La voilà la joli' grappe! 
Grappi-grappons, grappons le vin 
La voilà la joli' grappe!
De grappe en cueille, 
La voilà la joli' cueille! 
Cuilli-cueillons, cueillons le vin 
La voilà, la joli' cueille!
De cueille en hotte, 
La voilà, la joli' hotte! 
Hotti-hottons, hottons le vin, 
La voilà la joli' hotte au vin 
La voilà la joli' hotte!
De hotte en cuve, 
La voilà, la joli' cuve! 
Cuvi-cuvons, cuvons le vin, 
La voilà la joli' cuve au vin 
La voilà la joli' cuve!
De cuve en presse, 
La voilà, la joli' presse! 
Pressi-pressons, pressons le vin, 
La voilà la joli' presse au vin 
La voilà la joli' presse!
De presse en tonne, 
La voilà, la joli' tonne! 
Tonni-tonnons, tonnons le vin, 
La voilà la joli' tonne au vin 
La voilà la joli' tonne!
De tonne en cruche, 
La voilà, la joli' cruche! 
Cruchi-cruchons, cruchons le vin, 
La voilà la joli' cruche au vin 
La voilà la joli' cruche!
De cruche en verre, 
Le voilà, le joli verre! 
Verri-verrons, verrons le vin, 
Le voilà le joli verre au vin 
Le voilà le joli verre!
De verre en bouche, 
La voilà, la joli' bouche! 
Bouchi-bouchons, bouchons le vin, 
La voilà la joli' bouche au vin 
La voilà la joli' bouche!
De bouche en ventre, 
Le voilà, le joli ventre! 
Ventri-ventrons, ventrons le vin, 
Le voilà le joli' ventre au vin 
Le voilà le joli ventre!
De ventre en pisse 
La voilà la joli' pisse 
Pissi-pissons pissons le vin 
La voilà la joli' pisse
De pisse en terre, 
La voilà, la joli' terre! 
Terri-terrons, terrons le vin, 
La voilà la joli' terre au vin 
La voilà la joli' terre!
De terre en vigne, 
La voilà, la joli' vigne! 
vigni-vignons, vignons le vin, 
La voilà la joli' vigne au vin 
La voilà la joli' vigne!


Aristide BRUANT




----------------
<<J’ai compris que j’avais accepté de ne pas être immortel quand j’ai commencé à boire mes vieux bordeaux.>> Philippe BOUVARD
----------------



LIRE OU RELIRE


METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE









---------------
« Bourgeon de Mai 
« Remplit le chai. »
---------------


Déguster sans modération !




Notre Gravure

Un spectacle pittoresque est celui des portes de PARIS, aux heures où les camions de livraison pénètrent dans la capitale. Beaucoup sont obligés à de longues stations pour laisser aux employés d'octroi le temps de chiffrer le montant des droits d'entrée. Les voitures des marchands de vins en gros sont habitués à ces longs arrêts, car IL FAUT DÉGUSTER LE LIQUIDE DES FÛTS pour ce rendre compte qu'ils contiennent bien celui qui est annoncé. C'est le spectacle que représente notre gravure.


Le Petit Journal agricole N° 1127 du 10 Février 1918


----------------
<<J’aime le vin d’ici mais pas l’eau de là.>>  Pierre DAC
----------------



PRESSOIR POUR CIDRE & VIN

CATALOGUE G.BARRAULT 
de1923







----------------
Quand y a plus d'vin dans mon tonneau
Dans mon tonneau Ils n'ont pas peur de boir' mon eau
De boire mon eau
Georges Brassens
----------------






LES PHOTOS PÊLE MÊLE 
DES VENDANGES 
DE L'AGE DIOT
(Samedi 26 Septembre 2015)

L'EQUIPE A L'ACTION (2)






 







----------------





SCENES DE VENDANGES
AUTREFOIS

----














Foulage à pieds d'homme
----------------

Ah ! Le petit vin gris de l'AGE DIOT ...
mais ... avec modération.

et n'oubliez pas ...




FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES (1)

$
0
0




LA FÊTE DE LA VIGNE 


ET DES VENDANGES




En ce mois d’Octobre, en FRANCE, dans un grand nombre de nos villages, on fête la vigne et les vendanges Tradition populaire que nous devons aux ROMAINS qui seraient à l’origine de la culture de la vigne en FRANCE, transmise à nos ancêtres les GAULOIS entre le I° et le III°siècle.

Les ROMAINS autorisent les GAULLOIS à cultiver la vigne et à faire du vin ; ils transmettent à nos ancêtresbons vignerons et sérieux buveurs de vin,  l’art de la greffe et de la taille ; les GAULLOIS inventeront la barrique.




En 1863, la culture florissante de la vigne (dans le CONFOLENTAIS un vingtième des terres cultivables) va être arrêtée nette par la migration d’un petit insecte venu d’AMERIQUE, le PHYLLOXERA.

En 1867, le vignoble français produit dans chaque région de FRANCE un vin (piquette locale) généralement réservé à une consommation familiale (comme encore aujourd’hui notre petit vin gris, produit de nos vignes locales) et une part plus modeste à la commercialisation.

Afin d’accroître la rapidité de développement des vignobles, par la plantation de plants importés  "américains", seront introduits avec ces fameux plantsces insectes microscopiques qui attaquent les racines de la vigne, absorbent la sève et détruisent les ceps en trois ans.

On pouvait penser que la vigne en FRANCE serait en totalité atteinte de ce fléau, qui provoqua une crise financière grave et un effondrement de la production.

La crise du vignoble français et européen, infestés par le PHYLLOXERA durera 30 ans, le temps nécessaire pour trouver d’autres "plans américains" avec une écorce suffisamment épaisse pour résister aux attaques du PHYLLOXERA. Ces "plants américains" produisant des raisins de qualité médiocre, la multiplication de la vigne, par bouturage de vigne américaine avec des greffes de rameaux de vigne française permettra  la production de raisins d’excellente qualité et des vins admirables selon la nature des cépages utilisés et des terrains cultivés.

Le vin est consommé au quotidien principalement par les hommes adultes et dans les fêtes familiales, locales ; les jours de foire et le dimanche dans les cafés du village.

En 1947 on estimait en FRANCE à deux millions d’hectares les parcelles de vigne cultivées, réparties sur 60 départements. Très peu d’endroits de la terre de FRANCE ne cultivent pas de vignes.

Depuis, à l'exception des régions viticoles, où, la production de vin du terroir et de grands crus est en quasi-totalité réservée à la commercialisation , la production et la consommation de vigne de vin dit "de table", ainsi que les vignes produisant exclusivement pour une consommation familiale, sont en régression

Les raisons en sont principalement : le changement de mode de vie et des habitudes de consommations et l'exode rural ; appuyées depuis 1976 des directives de l'OCM ( Organisation  Commune des Marchés agricoles), "politique d'arrachage" qui préconise pour le maintien sur le marché communautaire d'un équilibre entre l'offre et la demande l'interdiction de plantations nouvelles et sur une base volontaire, l'incitation à l'abandon et à l'arrachage définitif de surfaces plantées en vigne, ouverte quasiment sur la totalité des surfaces de vignes.
Cependant avec ses 35 000 domaines et 500 000 emploisla vigne et le vin sont devenus au fil des temps un "booster"économique pour la FRANCE et ses régions, un art de vivre à la françaisepays de la gastronomie.


Repas de fin de moisson

---------------
Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne
VOLTAIRE
---------------



LA VIGNE





Plantation. — On commence par labourer profondément le terrain avant l'hiver, et l'on enfouit en même temps 3o ou 4o tonnes de fumier de ferme à l'hectare. Au printemps suivant, on détruit les mauvaises herbes et l'on ameublit le champ au moyen de l'extirpateur.

Les boutures ratinées sont plantées en lignes, le long d'un cor­deau portant un noeud à chaque mètre, soit à la houe, soit à l'aide d'un, piquet.

Pour que les travaux de culture puissent s'exécuter à la charrue, l'écarte­ment des lignes doit être au moins de 1 m. 20. On compte, suivant les régions, de 5.000 à 1o.000 plants à l'hectare.


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948



---------------


« Tonnerre d'Août 
« Grosses grappes et bon moût. »

---------------






DES RAISINS POUR TOUS LES GOÛTS



On distingue la vigne pour le raisin de table et la vigne à vin. Elle exige un fort ensoleillement, un climat doux et un sol bien drainé. Le climat qui convient le mieux à la vigne est celui de type continental tempéré. En hiver, la vigne est très rustique e t résiste à des froids de l'ordre de -18 à -20 mais dès que la végétation reprend, la plante est très sensible aux gelées.  A -2 C les bourgeons sont détruits. Pour cette raison, on plante la vigne dans les endroits les plus favorisés : exposée au sud le long d'une pergola, d'un treillage ou d'un mur bien ensoleillé, où elle bénéficiera de la chaleur emmagasinée par la pierre. Par contre la vigne s'accommode de terres de afférentes natures, à l'exception des sols froids, argileux et lourds


La culture se conduit de façon différente selon le climat. Pour l'amateur, la forme en treille, sorte d'espaliers constitués de divers cordons, est la méthode la plus utilisée. Elle nécessite toujours un appui où s'accrocheront les vrilles. Comptez un pied de vigne pour 2 m2 à couvrir. Achetez des plants vendus en conteneurs chez les pépiniéristes. Veillez à ne pas abîmer la motte, car la plante supporte mal la transplantationLa vigne se multiplie facilement par bouturage d'yeux dormants enracinés dans de la mousse humide. Autre possibilité : le marcottage, en courbant une branche vers le sol et en l'enterrant en partie, de façon à ne laisser dépasser que quelques feuilles ou bourgeons. Effectuez ce travail au printemps pour que l'enracinement se produise sur la partie enterrée pendant l'été. Tout au début du printemps suivant, lorsque les pousses démarrent, coupez les portions nouvellement enracinées des plantes mères et trans­plantez-les immédiatement.

Les meilleurs fruits proviennent des nouvelles pousses issues des tiges de l'année précédente. Vous reconnaîtrez facilement les tiges d'un an au moment de la plantation : elles ont la taille d'un crayon et sont entourées d'une écorce claire et lisse, alors que les vieilles tiges sont fortes et offrent une écorce sombre et fibreuse. Supprimez fleurs et fruits de la vigne les deux premières années de façon à obtenir une excellente récolte la troisième annéeLa vigne vit longtemps et peut produire du raisin pendant un siècle.


---------------
« Quand le raisin naît en avril 

« Il faut préparer ton baril. »
---------------





LE BAN DE VENDANGES

Le ban de vendanges est-il encore obligatoire nous. demande-t-on ?


Le ban, très usité autrefois, était l'annonce faite publiquement dans une commune d'un acte de l'autorité, ou, comme on dirait aujourd'hui, la publication d'un arrêté municipal. Et il y avait alors les bans de fauchaisonde moissonde vendange et, dans les communes où ils existaient on ne pouvait fauchermoissonner ou vendanger qu'en vertu du ban

Le ban de Vendanges est donc une proclamation par laquelle le maire fixe le jour où l'on pourra commencer la récolte du raisin.

La loi du 28 septembre-4 octobre 1791 avait maintenu le ban de vendanges dans les localités où l'usage l'avait établi.

L'art. 13 de la loi du 9 juillet 1888 abo­li en principe le ban de vendanges, mais en permettant de le maintenir où il existe et de l'établir où il n'existe pas. Cet ar­ticle est ainsi conçu : 

<< Le ban des vendanges ne pourra être établi ou même maintenu que dans les com­munes où le conseil municipal l'aura ainsi décidé par délibération soumise au conseil général et approuvée par lui.  S'il est établi ou maintenu, il est réglé chaque année par arrêté du maire. Les prescriptions de cet arrêté ne sont pas applicables au vignobles clos sans solution de continuité.>>

Ainsi, le maintien ou l'établissement du ban de vendanges est subordonné aux délibérations du conseil municipal et du conseil général.

A la différence de ce qui se passe pour la vaine pâture, aucun délai n'a été imparti aux communes pour délibérer sur l'établissement ou le maintien du ban de vendanges

Les simples particuliers ont qualité en cette matière pour présenter des pétitions, mais la loi n'oblige pas le conseil munici­pal à statuer sur ces pétitions

Dans les communes où le ban de vendan­ges a été établi, maintenu ou rétabli, c'est au maire qu'il appartient de le publier cha­que année. La forme de la publication n'est pas déterminée par la loi ; une publication à son de trompe, conforme à un usage lo­cal, est suffisante.

L'arrêté du maire est exécutoire immé­diatement par le seul fait de sa publica­tion. Si le maire néglige de publier le ban, le préfet peut lui-même, après mise en de­meure, faire la publication. (Loi du 5 avril 1881, art. 95 et 99).

Le ban de vendanges a simplement pour effet d'empêcher la récolte du raisin avant l'époque fixée : les habitants restent tou­jours libres de ne vendanger que plus tard. Ils peuvent aussi, sans attendre la date prévue par le ban, cueillir quelques raisins non destinée à la fabrication du vin.

La contravention au ban est punie d'une amende de six à dix francs prévue par l'art 475 § 1 du Code pénal et prononcée par le tribunal de simple police.

La contravention ne peut être excusée par le motif que le contrevenant aurait obtenu la permission du maire, ou aurait suivi un usage adopté dans la commune en devançant de quelques jours la date fixée par le ban.

Le ban ne s'applique pas aux vignes closes et la clôture doit s'entendre ici com­me en matière de vaine pâture.

Les pouvoirs du maire sont restreints à la détermination de la date d'ouverture des vendanges. Il ne pourrait ni interdire aux propriétaires d'entrer dans leurs vignes sans autorisation, ni défendre d'une façon générale de passer dans les sentiers traver­sant les vignes.


Le Petit Journal agricole N° 1160 du 29 Septembre 1915



---------------
« En Octobre tonnerre
« Vendanges prospères.»
---------------







Le Ban des Vendanges


Une origine médieval



Le Ban des vendanges puise ses origines au Moyen-Âge. Il s’agissait à l’époque d’un service collectif obligatoire qui permettait à la fois le contrôle et la collecte de la dîme.

En apparence rigide, le ban des vendanges était la mieux acceptée des banalités seigneuriales. Il permettait de garder une équité entre les vignerons et de préparer les fêtes qui suivent la vendange.

Malgré la chute du système féodal en 1789, il reste effectif presque partout sous l’égide des autorités municipales et devient une date importante dans le calendrier viticole et festif. Cette formalité était obligatoire chaque année car on s’était aperçu très tôt que la date de début des vendanges n’était pas immuable.

Loi de 1946

La publication du ban des vendanges découle de nos jours de la loi du 21 Octobre 1946 par laquelle <<le maire peut, sur avis du conseil municipal et après avoir consulté le président du groupement viticole local existant, fixer la date à laquelle la récolte des raisins de vendange est autorisée sur le territoire communal….. >> La cérémonie du Ban des Vendanges comprend plusieurs parties qui vont de la récolte des baies, de leur analyse (sucrepoidsmaturité), de la fixation de la date de début, de la proclamation du ban, de la première pressée à la dégustation du premier jus.
De nos jours...



La précocité observée depuis la fin des années 1980 est de 10 à 20 jours comparativement au milieu du XXe siècle.

Une chose est certaine, les viticulteurs devront être à l'écoute de l'évolution de leurs parcelles et attentifs aux résultats des prélèvements de contrôles de maturité. Depuis 2007, la profession a mis un trait sur la publication des bans de vendanges qui encadraient la récolte et donnaient le coup d'envoi par appellations.






jean-Marc BROCARD
Propriétaire - Récoltant

à CHABLIS





Les différentes dates du ban des vendanges s'étalent du sud au nord entre fin août et début octobre.



---------------
Qu’est-ce que vous regardez ? C’est la carte routière ? – Non ! C’est la carte des vins. C’est pour éviter les bouchons ! Raymond DEVOS
 ---------------



Les vendanges dans le CONFOLENTAIS


LE TEMPS ... LE TEMPS ... 
TOUJOURS LE TEMPS ! 






Notre Gravure

Voici l'heure des vendanges qui approche. Que seront-elles cette année : bonnes ou mauvaises ?




Hélas ! s'il faut en croire les renseignements de la dernière heure, elles seront médiocres. Les espérances étaient belles ; mais les maladies et les insectes, favorisés par le mauvais temps, ont réduit toutes les espérances.
Les produits, même les plus énergiques ont été impuissants à enrayer le mal, tant les attaques étaient si virulentes.
Notre gravure représente des vendanges dans une vigne dont les ceps sont chargés de raisins.
Espérons qu'il en sera ainsi cette année.








Le Petit Journal agricole N°1108 du 16 Septembre 1917





---------------
« Août mûrit, Septembre vendange 

« C'est ainsi que les biens s'arrangent. »
---------------






A L'AGE DIOT



LA VIGNE A DONNE SON SANG 


Lorsque Gérard CAILLAUD  me dit en semaine vendanger le Samedi 26 Septembre à l’AGE DIOT, lieu-dit sur la route des REPAIRES, là, où est encore concentré un certain nombre de vignobles d'ALLOUE, cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! <<A quelle heure, demandais-je ?>>-<< vers 16 Heures me répondit Gérard>>. 

J’avais souvent vendangé dans les années 70 et 80 le vignoble de mon beau-père, lui aussi situé à l’AGE DIOT  ;  j’étais donc surpris par la réponse de Gérard pour cet horaire ; naïvement j’avais en souvenir, que pour nous, la vendange commençait très tôt en début de matinée.

 En moi-même, sans rien dire, je pensais que nos vendangeurs n’étaient pas des matinaux. 

J’avais tout simplement omis dans mes souvenirs de vendangeur d’occasion, que les vendanges ... que dire ? … "La fête des vendanges !" ... dit-on, est affaire de famille, d’amis et de voisins ; on vendange un jour la vigne de l’un, le vignoble de l’autre le lendemain et ainsi de suite de la fin d’été au début de l’automne ; d’ailleurs, le vigneron ne choisit pas son jour, c’est la vigne qui décide du "Jour J" en fonction de sa situation géographique climatique et de son exposition, mais elle ne décide pas seule, le jour de vendange exige lui, un nécessaire ensoleillement . 


Je me souviens qu’en septembre à partir du 15 à début octobre, nous réservions nos week-ends, et attendions impatients, le starter de mon beau-pèrePierre TRILLAUD, pour rejoindre dare-dare ALLOUE au moment où la vigne est pleine de sucre et qu’elle est à maturité, pour procéder à la vinification et donc, bonne à vendanger

16 heures tapantes,  j’étais au rendez-vous, appareil photo au poing. 

Notre équipe de l’AGE DIOT, déjà en place, contrairement aux apparences et à mes mauvaises pensées, était en provenance du lieu-dit "SAVINAUD" situé sur la commune voisine d'EPENEDE, où tôt, au lever du jour, ils avaient démarré leur journée de vendange, ponctuée d'un repas fraternel modéré, afin de garder des forces pour l’après-midi, où, là encore, il faudrait "courber l’échine", jusqu’à la tombée de la nuit.

La vigne est comme toutes ses consoeurs de l’AGE DIOT, un vignoble de ceps, plantés sur de longues lignes, avec des rangs à écart régulier, piqués de tuteurs sur lesquels les pieds de vigne s’adossent ; tuteurs reliés entre eux par du fil de fer pour permettre aux sarments de courir aisément.

En ce qui concerne, le nom des cépages de la vigne de l'AGE DIOT, il n'est pas nécessaire de parler le "LATIN", pour les retenir, mais plutôt de connaître l'arithmétique

En effet nous trouvons à l'AGE DIOT : deux cépages noirs de raisin de cuve , un 5455* (PLANET ou SEIBEL) et un 18315** (VILLARD Noir N) et quelques pieds d'un cépage teinturier, rare, en voie de disparition (l'ALICANTE BOUSHET***).


Tout le monde connaît la chanson "Ils sont dans les vignes les moineaux" ; à l'époque de cette chanson pour chasser les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT, étaient utilisés des épouvantails de fabrication maison, sorte de mannequins faisant illusion en imitant grossièrement la présence humaine. 

Aujourd'hui le procédé utilisé est beaucoup plus moderne ; des "CDS" tournant sur eux mêmes tels de "vieux vinyles" remplacent les épouvantails de jadis

La mort prochaine du "CD"étant prédite, permettez-moi de douter de l'efficacité d'un "fichier MP3" ou d'une "clé USB" pendu à un fil de fer pour éloigner les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT.

<<Quand le merle voit les vendangeurs entrer dans la vigne, il s'étonne surtout de les voir qui n'ont pas, comme lui, peur de l'épouvantail.>>
Jules RENARD


Un tracteur avait parqué la remorque sur laquelle était positionné "le FOULOIRsur la  cuve,  à une des deux extrémités de la vigne.

Une dizaine de femmes et d’hommes (formaient notre équipe) qui ne semblaient pas de trop eu égard à la longueur des rangs, le long desquels ils allaient manuellementcueillir les grappes de raisin





Nos vendangeurs vont se répartir les rangs, quelquefois en équipe de deux, disposés de part et d’autre d’un rang. Le sécateur en main, en position accroupiecourbée, munis de grands seaux en plastique, remplaçant la hotte ou le panier du temps jadis, qu’une fois remplis, l’on portera (à la main ou sur l’épaule) au "FOULAGE", récupérés par l’un des membres de l’équipe, généralement le vigneron chef d’équipe, qui déversera les grappes de raisin contenues dans les seaux dans un espèce de gros entonnoir (ouillette) avant d’actionner manuellement la lourde manivelle du "FOULOIR". 

Le "FOULAGE", aujourd'hui mécanisé (autrefois à pieds d'homme) consiste à écraser les grains des raisinssans broyer les pépins et les rafles et de faire jaillir le jus. La vendange terminée, nos raisins ainsi foulés, la fermentation peut commencer, elle durera, pour notre vendange de l'AGE DIOTune dizaine de jours à l'issue desquels le PRESSOIR rentrera en action pour en presser le jus qui donnera dans quelques mois ... le petit vin gris de l'AGE DIOT, mais cela est une autre histoire ...






*5455 - Plantet (cépage noir) : le plantet ou seibel 5455 est un cépage hybride, croisement de seibel 4461 avec un hybride de vitis berlandieri et de Jacquez (hybride franco-américain, prohibé depuis 1935). On le doit à Albert Seibel (1844-1936), à Aubenas en Ardèche.


 **18315 - Le Villard noir N ou 18315 Seyve-Villard (hybride interspécifique) provient d’un croisement entre le Chancellor N (ou 7053 Seibel et le Subéreux N (ou 6905 Seibel).


***L'alicante Bouschet ou alicante-henri-bouschet est un cépage teinturier d'origine française, un croisement réalisé en 1855 par Henri BOUSCHET en croisant le Petit BOUSCHET (aujourd'hui pratiquement disparu) avec le Grenache noir. Il est répandu dans tout le Midi français, en Algérie, au Portugal et en Californie.





---------------
<<je recueillis d'un excellent viticulteur local cette belle définition :
"Qu'est-ce que le vin ?
De la géographie liquide."
Et je compléterai ce petit dictionnaire par ce que j'ai appris de mes amis bourguignons :
"Qu'est-ce qu'un climat ?
Un terroir (souvent très petit) qui accueille un cru (généralement magnifique).
Et qu'elle est l'origine du mot climat ?
L'inclinaison (de la terre vis-à-vis du soleil).>>


Éric Orsenna
---------------


LA VIGNE 



Façons culturales. — La vigne exige des binages qui détruisent les plantes nuisibles et maintiennent la fraicheur du sol.

Dans les climats froids, on rejette la terre sur les souches par un labour d'automne appelé labour de buttage. Au printemps sui­vant, un labour de débuttage dégage les ceps et enterre le fumier et les engrais.






Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948




----------------
Murmurant ces vers de Pindare : « La jeunesse est une fleur dont l'amour est le fruit. .. Heureux le vendangeur qui le cueille après l'avoir vu lentement mûrir. ».
Le comte de Monte-Cristo Alexandre DUMAS
----------------




Remerciements à : Gérard CAILLAUD pour son invitation et Raymond MESRINE pour son éclairage technique ; à l'équipe des vendangeurs de l'AGE DIOT RaymoneGérard et David CAILLAUD ; Irène et Rémi LEDUQUE ; RaymondJean-MichelLaurent et Gaël MESRINEJean-Louis LEPECULLIER et Odile POIRIER.

Photos et Super 8 de 1973 : YM
Photo de François VINCENT : collection Jacques THIAUDIERE
CPA : collection privée
Menus du CAFE DE LA POSTE de 1960 : collection Annette MORINAIS
RUSTICA : collection alloueblogspot
Le Petit Journal agricole :  collection alloueblogspot
Recueil des "USAGES LOCAUX" des Cantons du département de la CHARENTE :  collection alloueblogspot
Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948 : collection alloublogspot
Sources : InternetWIKIPEDIA


----------------

<<Le meilleur vin n'est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu'on partage.>>
Georges Brassens
 ----------------


LIRE OU RELIRE 

L'ALAMBIC DE Mr René BUGEON





François VINCENT
93 ans à ALLOUE 
1ère partie







L'OUILLETTE
PETITE HISTOIRE 
D'UN PARISIEN EN CHARENTE






----------------
« S'il tonne en Avril 

« Le vin revient au douzil. »
----------------




LA VIGNE ... QUEL TRAVAIL !





Notre Gravure

Lvigne est une plante exigeante sur les soins culturaux et plus particulièrement sur les labours. Il y a le labourage d'automne ou buttage qui ramène la terre autour des ceps pour les protéger contre le froid ; le labourage de printemps ou débuttage qui déchausse les ceps et les dégage de la terre accumulée pour l'hiver.
Le labour de maiavant la fleur, et le labour de juinaprès la floraison, ont but de niveler le sol, de détruire les mauvaises herbes et de maintenir la fraîcheur de la terre.
Ce travail de labourage des vignes s'exécute avec une charrue spéciale - une charrue vigneronne - qui passe facilement entre les ceps sans léser leurs racines.
C'est une de ces charrues au travail que représente notre gravure.


Le Petit Journal agricole N° 1129 du 24 Février 1918




----------------

<<Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin.>>
 Victor HUGO
 ----------------

LA VIGNE


Engrais. — L'engrais de fonds, c'est le fumier de ferme. Tous les trois ans, on apporte à la vigne, dès la fin de l'hiver, 20.000 kg de fumier à l'hectare, que l'on complète par des engrais chimiques; 

600 kg de scories et 200 kg de chlorure de potassium que l'on peut remplacer par 5oo kg de sylvinite. 

On recommande aussi d'appliquer 3oo kg de pi dite dont l'action est à la foi désinfectante et fertilisante. 


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948







----------------

« Rosée et fraîcheur en Mai 
« Donnent vin dans la vigne et foin au pré. »
----------------




POUR LA SUITE (partie 2) ...


EN DESSOUS DE CETTE PAGE A DROITE : CLIQUEZ SUR LA MENTION "ARTICLES PLUS ANCIENS" POUR ALLER A LA PAGE SUIVANTE







ALLOUE AUTREFOIS

LIRE OU RELIRE

ALLOUE - TRANSPORT DES PALES DES EOLIENNES

$
0
0


ALLOUE 
JEUDI 22 OCTOBRE
-----
CONVOI EXCEPTIONNEL



TRANSPORT DES PALES 
DES ÉOLIENNES 
EN DIRECTION DU CHANTIER 
DE VIEUX-CERIER


























Photos : YM

ALLOUE AUTREFOIS

$
0
0

Château de Massignac - Moulin de La Roche
Vue générale - Villa Sarah

COMMUNIQUE ASSOCIATIF

$
0
0

COMMUNIQUE DE 
L'ASSOCIATION
ENVIRONNEMENT 
CONFOLENTAIS ET CHARLOIS






ALLOUEBLOGSPOT - MISE AU POINT

$
0
0

ALLOUEBLOGSPOT
MISE AU POINT 



Je tiens à préciser et rappeler, que le blog que j’ai créé et que j’anime depuis cinq années, à toujours exercé une neutralité sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et écologique, tant  d’un point de vue, soit local, soit régional soit national. Neutralité dans l’exercice de la rédaction d’un blog n’entend pas pour moi, bien-sûr, de n’avoir aucune idée ou interrogations personnelles sur tous ces grands sujets de la vie, comme chaque citoyen et que je m’abstiendrai toujours de développer sur le blog. D’autre part, je considère que le simple fait de publier des photos, "brut de pomme", sans rédactionnel et prise de position sur la traversée du bourg d’ALLOUE  d’un transport d’éoliennes, n’a rien pour moi d’une activité partisane, elle est tout simplement « l’actualité », que l’on soit d’accord ou non, avec l’implantation des éoliennes en Charente. Je constate tout simplement eu égard au nombre de connexions de visiteurs pour cette publication, que certes le sujet divise, mais il suscite un intérêt pour tous et que, soit dit en passant,  il est la preuve qu’une initiative individuelle et citoyenne d’information locale a tout autant d’intérêt  pour la communauté qu’une information exclusive de médias privés. En conclusion, j’ai donc décidé de publier le tract annonçant la réunion de l’Association ECC (en opposition à l’énergie éolienne) du 28 octobre 2015 à 20 h 00 à Benest, considérant que cette publication relève également de l’actualité ; par conséquent, toujours dans un esprit de neutralité, si d’autres personnes ou associations souhaitent s’exprimer sur le blog pour défendre leurs positions,  je suis à leur entière disposition pour en publier leurs avis. Pour ma part, dans l’esprit ci-dessus définit, je publierai dans les prochains jours d’autres photos du parc éolien du site de Vieux-Cérier, sur lequel, j’ai été autorisé à pénétrer pour mon reportage.


Yves MORINAIS
Dimanche 25 octobre 2015

ALLOUE AUTREFOIS

ALLOUE AUTREFOIS

PARC EOLIEN DU CONFOLENTAIS - LE VIEUX CERIER

$
0
0

LE VIEUX CERIER
 LUNDI 26 OCTOBRE 16H
-----
CONVOI EXCEPTIONNEL




TRANSPORT DES PALES 
DE L'ÉOLIENNE E2
SUR LE CHANTIER 
DU VIEUX-CERIER
























Ajouter une légende




















Photos : YM

ALLOUE - TRANSPORT DES PALES DES EOLIENNES

$
0
0

ALLOUE 
LUNDI 26 OCTOBRE 15 H 30
-----
CONVOI EXCEPTIONNEL


TRANSPORT DES PALES 
DE L'ÉOLIENNE E2 
EN DIRECTION DU CHANTIER 
DU VIEUX-CERIER
























Photos :YM

ALLOUE - SOUVENIRS D'ENFANCE

$
0
0



Raymond POIRIER



Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.


Raymond POIRIER nous conte ici, la suite de ses souvenirs d’enfance et d’adolescence à "ALLOUE", là, où il a toujours plaisir à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.





RAYMOND POIRIER : LE BOURG D'ALLOUE

Mes souvenirs d'enfance et jeunesse

3ème partie :

La Frairie - Les Ecoles




Manège de chevaux-de-bois autrefois
Et comment ne pas revivre la "Frairie" de nos jeunes années, annuelle fête foraine du mois de mai ? Tapi au cœur bigarré des chevaux-de-bois et pousse-pousse, le limonaire consciencieux pliant et étirant en accordéon de longues bandes de carton perforé, égrenait ses notes vibrantes qui voltigeaient en vagues pulpeuses et aigrelettes jusqu’à nos oreilles émerveillées. C’étaient des sons insolites, tellement plus envoûtants – parce que rares et éphémères – que les résonances quotidiennes de notre campagne.

Dans l’air planaient les relents sucrés et anisés, chauds et poisseux des berlingots, tandis que claquaient sèchement lescarabines aux stands de tir sur cibles en carton, pipes en terre blanche et balles de ping-pong frétillant, espiègles, au sommet d’un filiforme jet d’eau.






Et ces jeux maintenant désuets, parfois simplistes avec une nuance de rudesse puérile : course à pied (en inconfortable tenue de ville), concours de grimaces, course en sac (fertile en chutes), course à l’œuf (ce dernier niché périlleusement sur une cuillère au manche calé entre les dents), course à la grenouille, avec brouette convoyant le batracien souvent récalcitrant et malmené jusqu’à l’éventuelle ligne d’arrivée. Et puis ce fameux "jeux de massacre"

qui me procurait des frissons de malaise : un pauvre bougre, affublé d’un rouge nez de clown, assis à quelques mètres, était, cible vivante et innocente, exposé au tir le plus violent possible de solides gaillards qui bombardaient de balles de chiffons roulés en boules bien tassées, certainement compactes et lourdes. S’il en encaissait une "en pleine poire", le public était plongé dans une euphorie indicible. J’avoue que ça ne me distrayait guère, imaginant les appréhensions et tourments de la victime.



Quand, au deuxième jour, tous les forains pliaient bagages, nous demeurions comme orphelins, bien esseulés et encore un peu étourdis.

En dehors des distractions nous disposions d’une école. Les locaux de celle d’Alloueétaient de conformation traditionnelle : de part et d’autre de la mairie s’élevaient l’école des garçons et l’école des filles (pas de dangereuses promiscuité !). Le toit de l’ensemble était fait d’ardoises et non de tuiles locales (ce qui est encore les cas).

Les enfants d’aujourd’hui parlent de cours préparatoire, cours moyen etc. mais pour nous il s’agissait seulement de "petite école" et "grande école", chacune comptant deux ou trois "divisions". Chaque salle était pourvue d’un poêle de fonte à tuyau de tôle, qui carburait au bois pendant les hivers, généralement froids. C’était évidemment une chance que de bénéficier d’un pupitre près de ce calorifère.


Alloue - Classe de Raymond POIRIER


L’instituteur que j’ai eu le plus longtemps, jusqu’au "certif", M. Lanlaud, était originaire des pays de Loire. Il se montrait strict, méthodique, mais ne faisait pas régner la terreur. Il fallait travailler sérieusement et ne pas se distinguer en faisant le pitre. Son épouse enseignait de l’autre côté, chez les filles – quant aux élèves, il y en avait de toutes sortes, avec des résultats variés, mais nous entretenions entre nous de bonnes relations de camaraderie, ce qui n’excluait pas quelques brouilles ou disputes occasionnelles sans aucune gravité. Autrement dit, ce n’était pas une ère violente.

En fin d’année, au moins une fois, nous avons bénéficié d’une séance de cinéma. Rideaux noirs tendus aux fenêtres, écran blanc plaqué au mur, appareil de projection actionné à la main avec une manivelle au doux grésillement.


C’est là que j’ai découvert, en muet noir et blanc sous-titré, outre le duo Laurel et Hardy, le génial Charlie Chaplin, di "Charlot", dont le regard limpide et profond m’avait médusé, exprimant, en dehors des scènes purement comiques, des situations de désarroi et de tristesse.Bien des années après, j’ai croisé ce même Charlie Chaplin en promenade familiale (avec sa femme Oona O’Neil et leur petite Géraldine) dans une rue secondaire presque déserte un dimanche après-midi à Paris, (près de leur hôtel je suppose). J’ai retrouvé aussitôt ce même regard toujours intense et émouvant.





Raymond POIRIER

Août 2015



                                                                                 à suivre ...





Course à l'oeuf







CPA collection privée
Photo de la classe de 1938 : collection René MARTIN
Remerciements à René MARTIN et Dominique RAPION





Raymond POIRIER : souvenirs de mon enfance :



Raymond POIRIER : ma "VIEILLE RUE" :





Classe de Raymond POIRIER en 1938 :

ALLOUE AUTREFOIS

METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE

$
0
0



ALLOUE

François VINCENT inscrivait sur son registre météorologique, la météo quotidienne du Prat à ALLOUE , où il résidait. C’était son hobby, mais pas simplement un hobby, comme tout agriculteur soucieux de ses récoltes, François avait un don, devrait-on dire une connaissance et une pratique de la prévision du temps, qui contredisait souvent les prévisions des stations météo. Ses prévisions, il les scrutait dans le ciel chargé de cumulus ou autres nimbus, dans l’air du Prat, dans la lune, au lever et au coucher du soleil, dans le comportement des oiseaux et de ses animaux de basse-cour , le grincement habituel d’une porte à l’approche d’un changement de temps et bien sûr celui de ses os et de ses vieilles douleurs.

Toutes ces constatations, vérifiées par nos ancêtres, donnèrent naissance à une multitude de dictons populaires, à valeur de pronostique météorologique et parfois, ou souvent, contredit d’une région à une autre, laissant ainsi le loisir à chacun de faire "sa pluie et son beau temps ".

Voici donc réunis par Marc LEPROUX pour les Études Charentaises en 1969, les maximes de la "météorologie populaire charentaise" du mois de OCTOBRE .



---------------



METEOROLOGIE POPULAIRE
EN CHARENTE



NOVEMBRE 


Novembre, c'est le mois qui décide comment l'hiver se compor­tera. Mois singulier avec ses froidures et ses chaleurs soudaines, si fréquentes, passés les premiers jours de l'été de la Saint-Martin. Pourtant la sagesse populaire redoute cette arrière-saison car il faut avoir : 

« A la Toussaint les blés semés 

« Et tous les fruits bien enserrés. »

Pourtant, il y a quelques exceptions car : 

« Il fait bon semer son grain 

« Quand l'herbe est belle à la St-Martin (11 Novembre). 

(Agris, La Rochefoucauld 1945.) 

Mais il ne faut pas retarder indéfiniment, car : 

« Après la Saint-Clément 

« Ne sème plus ton froment. » (Pougné 1880.) 

Bien entendu, il faut que le travail ait été fait avec soin, car : 

« En Novembre labours sans soin 

« Ne font récolter que du foin. » 

Voilà donc le cultivateur prévenu s'il ne veut pas récolter l'herbe. Il doit savoir aussi que : 

« A la Sainte-Catherine (25 Novembre

« Tout bois prend racine. » (Agris, Sonneville 1945.) 

C'est donc le moment de faire ses plantations et tout particulièrement les boutures de peuplier. 

Le mauvais temps n'est du reste pas à redouter car : 

« De la Toussaint à l'Avent 

« Jamais trop de pluie ou de vent. » 

Et même : 

« Si Novembre tonne 

« L'année sera bonne. » 

Pourtant, l'hiver qui s'est déjà annoncé ne vient pas sans hésitation et : 

« Si l'hiver va droit son chemin. 

« Vous l'aurez à la Saint-Martin (11 Novembre). » 

Mais : 

« S'il n'arrête tant, 

« Vous l'aurez à la Saint-Clément. » (23 Novembre). 

A moins que : 

« S'il ne trouve quelque encombrée 

« Vous l'aurez à la Saint-André. » (30 Novembre). 

De toute façon, les grands travaux doivent être terminés car 

« La Toussaint venue 

« Quitte ta charrue. » 

Et 

« A la Saint-Clément 

« Ne sème plud de froment » (Agris 1943) 

Il est prudent de prendre ses précautions pour passer son hiver :

« A la Sainte-Catherine 

« Fais de la farine. » 

Et l'on pourra arroser son pain du jus savoureux de la treille car : 

« A la Saint-Martin, bois le vin 

« Et laisse l'eau au moulin. » 

« A la Saint-Martin 

« On tire le vin. » (Poitou, Ruffecois, Agris 1943). 

On pourra ainsi passer convenablement les veillées car : 

« A la Saint-André la nuit 

« L'emporte sur le jour qui suit. » 

Pourtant, à Coulgens, on constatait que les jours diminuaient encore : 

« A la Sainte-Catherine (25 Novembre

« D'un pas de géline. » (Eugène Précigout, vers 1885.)







Photos : YM
CPA : collection alloueblogspot
Etudes Charentaises Avril, Mai, Juin 1969 : collection alloueblogspot
L'Agriculture Nouvelle N° 1314 22 novembre 1919 : collection alloueblogspot



Météorologie populaire Charentaise :



LE VIEUX-CERIER

$
0
0


Levage du premier segment de l'éolienne E3
(SAINT-COUTANT)




LE VIEUX-CERIER
"Ferme éolienne du CONFOLENTAIS"



Préambule 

"La photo pour moi est faite pour être reproduite, pour être publiée en très grand nombre, pour être vue par tous" .

"Je veux montrer la réalité, non comme un artiste, mais plutôt comme un témoin". 

                                                                                              Yann ARTHUS-BERTRAND 


---------------

(plate-forme de l'éolienne E3)

Dans l’esprit de ces deux citations de Yann ARTHUS-BERTRAND et en toute modestie, je vais tenter, avec objectivité, du mieux que possible, de transmettre "ma vision" du "PARC ÉOLIEN" du CONFOLENTAIS, en cours d’implantation depuis janvier 2015, sur les communes voisines d’ALLOUE



de :  CHAMPAGNE-MOUTON, SAINT-COUTANT et DU VIEUX-CERIER.




---------------



2 jours dans la Démesure
et la Science fiction



Équipe de techniciens NÉERLANDAIS
(plate-forme de l'éolienne E3)


Pour le PETIT LAROUSSE, la démesure se traduit par l’exagération ; l’exagération, dans le cas du site éolien du VIEUX-CERIER, peut s’assimiler, pour le visiteur, au premier abord, à une vision de science-fiction ; mélange de station spatiale, cratère lunaire, base de lancement et paysage champêtre, où tout semble démesuré. Bizarrement, l’effet ressentit sur le chantier n’a rien à voir avec la vision d’un parc éolien en activité. Une fois passé les premières impressions, la réalité reprend le dessus, en mesurant les avancées scientifiques et techniques, que l’on côtoie au quotidien, parfois sans s’en rendre compte, ou même, sans y prêter une réelle attention.



Assemblage et montage de la grue LTM 11200 
(plate-forme de l'éolienne E3)



---------------

 La réalité


Je parle ici, plus communément du site du VIEUX-CERIER, tout simplement, parce que c’est sur le territoire de cette commune, que sont actuellement installées, labase et la direction technique du chantier




Base du chantier et plate-forme
de l'éolienne E2 (VIEUX-CERIER)



A ce jour, les 3 premières phases du chantier :

1)Construction de chemins d’accès - élargissement et renforcement des voies d’accès existantes (permettant de supporter le poids des camions et de convoyer les éoliennes jusqu’à leur emplacement respectif aux plates-formes de levage) - renforcement des routes, élargissement des virages, etc. 



Plate-forme de levage de l'éolienne E3 (SAINT-COUTANT)




Positionnement de la grue LMT 11200 
sur la plate-forme E3 (SAINT-COUTANT)

(Cliquez sur le flèche)


- La surface totale de l’emprise au sol (fondation et surface de grutage) est de l’ordre de 1000 m2 par éolienne (200 m2 de fondation et 800 m2 de surface de grutage). -

2) Les travaux de terrassement pour la construction des bases des 6 éoliennes, (fondation qui doit supporter les 300 tonnes environ pour chacune d’elle) sont constitués d’une assiette en béton de 20 mètres de diamètre enfouie à 4 mètres de profondeur, qui permet à la terre de ne pas être mouillée lorsqu’il pleut. Au dessus, une cage d’encrage métallique de 30 à 48 tonnes de ferraille est positionnée avec les tuyaux prévus pour passer les câbles électriques. Sur l’ensemble, est coulé entre 350 à 400 m3 de béton d’un poids approximatif de 1000 tonnes, le tout recouvert de terre, laissant apparaître un socle circulaire prêt à recevoir l’éolienne.




Socle de l'éolienne E3 (SAINT-COUTANT)




3) Enfin, le raccordement des câbles d’évacuation de l’énergie produite des éoliennes au réseau de distribution électrique par des lignes de haute tension souterraine étant réalisé ;

j’ai eu la possibilité et le loisir de photographier le chantier en activité dans la dernière phase :

4)Transport et début des opérations de levage des éoliennes ;

sans limite durant deux jours : samedi 24 et lundi 26 octobre 2015, mon retour en région parisienne le 27, en fixant ma propre limite.




Déchargement des pales de l'éolienne E2 (VIEUX-CERIER)


Pour accéder et obtenir l'autorisation de pénétrer sur le site en activité, il m'a été nécessaire : une bonne informatrice et intermédiaire, unbon contact "décideur", une méthode et un minimum de renseignements techniques ingurgités "sur le pouce" afin d’avoir une crédibilité vis-à-vis de mon interlocuteur.






Installation des contre-poids de la grue LMT 11200

(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)


L’autorisation ainsi obtenue, et, je dois le préciser, sans aucune investigation, m’a permit de photographier et de filmer sans aucun interdit, l’ensemble du matériel et des travaux en cours sur l’ensemble du chantier. Le seul interdit, étant de ne pas dépasser les limites de sécurité qui m’étaient imparties et pour lequel, je tiens à m’excuser auprès du service de sécurité, pour les avoir régulièrement franchies, obligeant constamment les agents de sécurité à me rappeler à l’ordre. 



Grue LMT 11200
(plate-forme de l'éolienne E3)



Assemblage de la grue LMT 1200 


(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)











Assemblage de la grue LMT 1200 

(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)



Les réponses à mes questions d’ordre technique ont été franches, mais souvent renvoyées pour les points de détail sur le site Internet de la société VESTAS.

Les données et caractéristiques techniques sont ici à titre indicatif, mais sans engagement quant à leurs exactitudes précises. L’ensemble de ces données ayant fait l’objet de recherches Internet, où je dois dire, il faut fouiller plusieurs dizaines de sites pour y comprendre quelque chose de cohérent. 



La durée de vie d’un parc éolien est semble-t- il estimé à 20 ans. La structure des éoliennes, en acier et plastique, est facilement démontable en fin de vie et en quasi-totalité recyclable !.




Cabine de grutage et cabine de pilotage de la grue LMT 1200


Sur le site éolien du VIEUX-CERIER (ou ferme éolienne), il existe deux intervenants :


le premier, ABO Wind, (qui y développe son cinquième parc en Charente) est une entreprise allemande (fondée, en 1996, et 2002 pour la filiale française) de développement de projets éoliens - les construire clés en main et en assurer la gestion. ABO Wind travaille en partenariat entre autre avec le CLER (association de protection de l’environnement)



Pour ma part, à ce jour, je n’ai jamais eu aucun contact avec ABO Wind, mes seuls contacts sur le site du VIEUX-CERIER ont été limités aux techniciens de la société VESTAS Wind Sytems, deuxième intervenant sur le site et premier constructeur mondial d’éoliennes dont le siège est au DANEMARK, (rien d’anormal, la première éolienne "industrielle" génératrice d'électricité est mise au point par le Danois Poul La Cour, en 1890 , le DANEMARK est l’un des pays où il y a le plus de champs éoliens au monde ) et qui emploie dans le monde 22 000 salariés, VESTAS Wind Systems compte actuellement à son actif 50 000 éoliennes installées sur la planète Terre. C’est en 2002 que VESTAS FRANCE est créée, avec à son actif aujourd’hui, 7 centres de maintenance630 éoliennes installées en FRANCE et un nouveau siège de 1000 M2 à PEROLS près de MONTPELLIER.


Le parc éolien du VIEUX-CERIER (ferme éolienne) regroupe 6 éoliennes (ou Aérogénérateur : éolienne produisant de l’électricité – éolienne Bollée : servant au pompage de l’eau ) de type VESTAS V110-2MW d’une puissance individuelle de 2 mégawatts (MW) : 




qui devraient théoriquement transformer  l’énergie du vent en électricité avant Noël, (à la date du 24 octobre, le chantier a 15 jours de retard), permettant ainsi de satisfaire une consommation annuelle d’électricité, hors chauffage, de 37,3 millions de kilowatt-heure pour 16200 foyers.

Ces 6 éoliennes transitent par le port de LA ROCHELLE , qui historiquement, a été le premier port de France à débarquer ce type d’éoliennes.

 A ma question : << où sont fabriquées ces éoliennes ? >>,  la seule réponse obtenue des techniciens est restée sans réponse précise : << peut-être en CHINE ? ou ailleurs dans le monde ? là où sont implantées nos usines de fabrication  >>, mais, ce qui est certain, pas de FRANCE, VESTAS n’y ayant aucune usine.

Pour "nos éoliennes", pas de : LA ROCHE, LA LANDE, CHEZ PAIN comme les noms de nos vieux moulins d’antan ; on se contentera de : E1 (CHAMPAGNE-MOUTON), E2, E4 et E5 (VIEUX-CERIER) et de E3 et E6 (SAINT-COUTANT).

Chaque éolienne atteindra une fois assemblée la hauteur de 145 m et un poids d’environ 300 tonnes, elles sont toutes dotées d’un mât cylindrique constitué de plusieurs segments de 5 mètres de diamètre et de 125 mètres de hauteur au total pour 200 tonnes de matière, le mât, à sa base, est doté d’un convertisseur électrique de puissance (transformateur élévateur de tension) élevant la tension produite par l’éolienne comprise entre 400 V et 690 Và 20 000 V, ainsi que, les cellules et disjoncteurs de protection, les prises de connexion électrique pour raccordement au réseau.




Segments de mât de l'éolienne E3 (SAINT-COUTANT)





Segment du mât de l'éolienne E3 à cœur ouvert



Le mat supporte : le rotor (ou hélice) couplé à l’arbre du moteur, comprenant, 3 pales de 7, 5 tonnes chacune d’une longueur de 54 mètres pour un rotor de 110 mètres, le rotor se met en marche sous l’effet de la force du vent (d’une vitesse de 10 à 15 km/h minimum), et atteint une surface balayée de 9500 m2, pour des vents au minimum de 3 m/s et au maximum de 20 m/s ; à la vitesse maximum de 90 km/h, l'éolienne s'arrête automatiquement pour des raisons de sécurité, la vitesse optimale des vents étant de 50 km/h

Le rotor avec son moyeu pesant environ 45 tonnes, est équipé d’un dispositif d’orientation de l’angle d’attaque des pales et d’un système de sécurité afin de stocker l’énergie électrique en cas de coupure du réseau relié à l’éolienne ; Il est fixé à la cime du mât, sur la nacelle carénée de 18 tonnes, installée sur un système de roulement équipé de la mécanique d’orientation au vent.


Rotor

La nacelle comprend l’anémomètre (appareil permettant la mesure de la vitesse du vent), la génératrice, le moteur d’orientation, ,le frein mécaniquepompes, etc.



Nacelle de l'éolienne E3 (SAINT-COUTANT)



Sur le site du VIEUX-CERIER, à l’exception du STAFF "chef de chantier" et des agents de sécurité, l’ensemble des techniciens monteurs que j’ai côtoyé pendant deux jours, sont Néerlandais et les ouvriersEspagnols et Portugais.


La première journéesamedi 24 octobre, était pour moi, en premier lieu, la découverte du chantier que je n’avais jusqu'à ce jour, jamais pénétré. Pour faire court et efficace, sur les conseils de mes interlocuteurs locaux, je me contenterai des emplacements les plus avancés du chantier , E2 (VIEUX-CERIER) où sont installés les locaux du personnel et l’éolienne du même nom, E4, E5 (VIEUX-CERIER)  et E3 (SAINT-COUTANT) où je consacrerai le maximum de mon temps.





Les pales de l'éolienne E4 (VIEUX-CERIER)


L’emploi du temps du chantier pour cette journée consistait sur l’emplacement E3 (SAINT-COUTANT), à l’assemblage et au montage de la grue mobile géante, du constructeur LIEBHERR, "LMT 11200", cette grue avec sa flèche télescopique de 100 m (entre 52 et 54 tonnes suivant configuration) la plus haute du marché est aujourd’hui la plus puissante au monde, pouvant soulever jusqu'à 1200 tonnes, pour une portée de 2,5 m et un contrepoids de 202 tonnes, elle est dotée d’un châssis de 9 essieux directeurs dont 4 moteurs




La LMT 11200 avec ses 9 essieux directeurs dont 4 moteurs


Une autre grue, moins puissante et imposante est entrée en action pour procéder à l’assemblage effectué par l’équipe technique en place et le remarquable travail de précision des grutiers de la société VESTAS



La deuxième grue




L’assemblage, déjà commencé à mon arrivée sur le chantier (14h30) s’est terminé aux alentours de 18 h 30Le chantier était ainsi équipé de son instrument de levage pour procéder à la mise en fonction des éoliennes.






Le lundi matin 26 octobredeuxième jour, la grue "LMT 11200", avec le soutien de sa "petite sœur", entrait en action sur le champ de SAINT-COUTANT, lieu d’hébergement de l’éolienne "E3" , pour y lever le premier segment de son mât et le fixer sur son socle, ensuite le second, lui, levé et fixé sur le haut du premier segment.












Levage du segment de base de l'éolienne E3 

















Levage et dépose du segment de base de l'éolienne E3 

(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)



Dépose de l'éolienne E3 sur son socle



Fixation du segment de base de l'éolienne E3 sur son socle












Fixation du deuxième segment de base de 
l'éolienne E3 sur son socle


(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)










Fixation du deuxième segment de base de 
l'éolienne E3 sur son socle (2)

(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)










Fixation du deuxième segment de base de 
l'éolienne E3 sur son socle (3)

(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)




Dépose du deuxième segment sur le premier






Déchargement des éoliennes à la base E2 (VIEUX-CERIER)


(Cliquez sur le flèche)
(plate-forme de l'éolienne E3)

Lundi après-midi, un convoi de pales de l’éolienne "E2" (VIEUX-CERIER) était attendu vers 16 h sur le site du VIEUX-CERIER, traversant sur sa trajectoire, le bourg d’ALLOUE à 15h30, l’activité du chantier était principalement, concentrée sur le déchargement des 3 gigantesques remorques des camions transportant les pales, pour les positionner sur les trépieds conçus pour les déposer en attente d’être fixées sur leur rotor. Le chantier s’est éteint vers les 18h30 ; heure à laquelle je rejoignais ALLOUE, à la fois crédule et dubitatif, mais avec la ferme intention d’en savoir un peu plus.


                                                                                              A suivre ...





Photos : YM
Photo à la gare d'ALLOUE du transport d'une nacelle : Nathalie NASCIET
Clips Vidéo : YM
Audio/Musique : Light My Fire - James BOND Theme - Out Of Limits - Electronic : Make It Happen - Psyché Rock - Johnny HALLYDAY and Jimmy PAGE : Psychedelic - Bob DYLAN : The Times They Are A-Changin' - Top Gun Anthem.

Remerciements à Patricia PETUREAU (Chez PATOU) sans qui ces lignes n'auraient pas existé, au personnel de la Société VESTAS, à Colette BARRY et Nathalie NASCIET



Cette nacelle stationnée à la Gare d'ALLOUE n'attend pas le "Petit MAIRAT", mais ses transporteurs qui, "CHEZ PATOU", consomment un excellent repas avant de reprende la route en direction Du VIEUX-CERIER






ALLOUE 
LUNDI 26 OCTOBRE 15 H 30
-----
CONVOI EXCEPTIONNEL





LE VIEUX CERIER

 LUNDI 26 OCTOBRE 16H

-----

CONVOI EXCEPTIONNEL








ALLOUE


JEUDI 22 OCTOBRE



-----



CONVOI EXCEPTIONNEL









ALLOUE AUTREFOIS

ALLOUE - VOL AU DESSUS D'ALLOUE

$
0
0


VOL AU DESSUS 

D'ALLOUE 
------
 CONVOI EXCEPTIONNEL










Les Grues qui survolent au-dessus de nos têtes, n'ont rien de commun avec les grues du parc éolien DU VIEUX-CERIER, qui ont traversé ALLOUE il y a quelques jours. 

La Gruecendrée est en migration et rejoint le sud de l'Espagne ou l'Afrique du Nord pour y coucounner l'hiver ;  effectuant jusqu'à 2 500 km de trajet, en formation, soit en "V"ou en "Y". Son chant, ponctué toutes les 15 secondes "Grou sonore" est perceptible jusqu'à 4 km. Pesant de 4 à 6 kg et 100 à 120 cm de hauteur, elle déploie ses ailes sur 180 à 240 cm. Depuis 1976, elle est protégée sur le territoire français.




Photos : Nathalie NASCIET pour alloueblogspot





ALLOUE - PHOTO DE CLASSE

$
0
0



ALLOUE PHOTO DE CLASSE 
DE 1988 - 1989






ALLOUE PHOTO DE LA CLASSE DE :

Mr Patrick ALVAREZ 
1988/1989


On reconnaît (sous réserve) :


1 - Emmanuelle CHAMBEAU - 2 - Yohan BUGEON - 3 - Christophe GARINEAU - 4 - Pascal VINEL - 5 - Patrick ALVAREZ - 6 - Damien GILBERT - 7 - Véronique BELLICAUD -8 - Sabrine LEDUQUE - 9 - Marie- France GOTTARDO (emploi jeune) - 10 - Isabelle AVRIL - 11 - Angélique BOUYAT 12 -  Ciryl VILLEGER - 13 -  Stéphanie CASSERON - 14 - Cédric DUCORNE.

15 - Patricia CROISARD - 16 - Laurent CROISARD - 17 - Aurélie BONNIN - 18 - Marie BOZIER - 19 - Frédéric FAUGEROUX - 20 - Anne-Marie PEPIN - 21 - Séverine BOUYAT - 22 - François PAIN - 23 - Stéphane ROUX - 24 - Christophe PETIT.

25 - ? CASSERON - 26 - Laëticia DUPUIS - 27 - Philippe GERGUIN - 28 - Sébastien AVRIL - 29 - David LANDREVIE - 30 - Yan SHELLERKENS - 31 - Germaine PAIN.












Photos : collection Patrick ALVAREZ
Remerciements à : Patrick ALVAREZ



Toutes informations concernant ce document seront les bienvenus :




ALLOUE PHOTOS DE CLASSES :


ALLOUE AUTREFOIS

Viewing all 525 articles
Browse latest View live