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ALLOUE - NOTES SUR LE PRIEURE

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Publication du 20 août 2015





Jean-Robert CHARRAUD (1924-2007), était instituteur à BENEST. Historien local, en 1995 il rédige les notes de ses études, sur l’origine du PRIEURE D’ALLOUE, dont il dédicace un exemplaire à ma belle-mère Georgette TRILLAUD et qui seront publiées dans le n° 53 de Mars 1995 des Amis du Confolentais. Ces notes, de Mr CHARRAUD, sont un complément au texte traduit par Raymond POIRIER et Dominique RAPION, pour le blog :

DONATION DE L'EGLISE D'ALLOUE ET MAUPREVOIR
A L'ABBAYE DE CHARROUX

NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

alias
 LOA, LAUDE, ALOUHE, ALOUX.






Le testament (en 785, pour certains auteurs 783) de Roger, comte de Limoges, révèle qu’avec son épouse Euphrasie, ils fondèrent une abbaye en lieu dit « Caroffum» (Caroffum, Carofum, Carofenum ou Charroux). Cet acte officiel nous apprend qu’ils firent don à leur nouvelle œuvre « de biens meubles et immeubles très importants ». Charlemagne, initiateur de cette création, supporta les frais de l’édification et « dota ce monastère d’amples richesses » (Confirmation de 799).

Une enquête de 1567 (copiée par Dom Fonteneau) précise :

« Plus donna ledit comte Rogierà ladite abbaye le lieu et terre d’ALLOUE en Poitou, dans lequel lesdits abbés auraient aussi mis et établi des religieux de ladite abbaye.

Le 23 avril 1121, Guillaume 1ER , évêque de Poitiers, fait don à l’abbaye des églises de Loa (ALLOUE) et de Malo Presbytero (Mauprévoir).

L’église et le prieuré avaient-ils été indépendants l’un de l’autre jusqu’à cette date ? L’église relevant de l’évêché de Poitiers et le prieuré de l’abbaye de Charroux ?

Suivant un ancien Pouillé, réalisé au chapitre général de Charroux du 16 juin 1471, présidé par l’abbé Jean Chaperon, il fut établi que : le prieuré conventuel « beatae Mariae de Laude» (ALLOUE) devait verser 50 livres à l’abbé comme pension et mésages. A cette époque « sunt in eo prior et quatuor monachi » ; les bâtiments prieuraux d’ALLOUE abritaient donc cinq moines dont le prieur. Chaque année celui-ci devait se rendre au chapitre général de son abbaye (Réunion de tous les prieurs).


LE PRIEURE ET SES DEPENDANCES. 

Suivant un plan non daté (qu’on peut attribuer au XVIIIe siècle), il nous est facile de décrire exactement l’emplacement des bâtiments conventuels et de leurs dépendances. En prenant comme repère la grande allée qui partait et qui part encore aujourd’hui de la rue principale d’ALLOUE (route de Confolens -Champagne Mouton) et se termine à la Charente, on peut diviser l’ensemble en deux parties ; sur la droite : le jardin avec ses servitudes, et sur la gauche les bâtiments du prieuré accolés à l’église paroissiale.

Le jardin était divisé en parcelles rectangulaires mais aussi trapézoïdales en raison des murs de clôture ouest et nord qui n’étaient pas parallèles aux deux autres murs du Est et Sud. L’entrée de ce jardin donnait sur la grande allée dont nous venons de parler. Une écurie formait l’angle des murs Est et Nord et dans le fonds du jardin, dans l’autre angle (toujours du côté de la rue actuelle) une petite construction devait servir de dépôt pour les outils aratoires.

L’entrée des bâtiments prieuraux donnait également sur cette allée comme elle l’est encore actuellement, avec l’ensemble église-prieuré entouré de douves qui, d’après le dessin, communiquaient à la Charente.

On accédait donc au prieuré et à l’église par deux ponts dont les arches ont été figurées sur le papier par des demi-cercles. Deux tours importantes défendaient les deux extrémités de l’enceinte à l’ouest, deux tourelles côté nord l’une, près du pont donnant accès à l’église l’autre, jouxtant intérieurement la tour N.O., devaient défendre l’entrée de l’église et, en même temps, un local ayant une ouverture à l’Est et au Nord. Le mur, côté est, partait du chevet de l’église et suivait les douves jusqu’à la Charente. Bâtiments et dépendances entouraient la cour : deux « fermes » étaient à droite en entrant, au fond une étable avec le four et le grenier. Une salle d’audience jouxtait la partie ouest de l’église et communiquait avec elle. Le presbytère était situé face à la grande allée allant jusqu’à la Charente








Terres et biens ressortissant du prieuré.

Un terrier, daté de 1547, recopié et collationné en 1701, nous donne une idée de l’importance du prieuré. Ce travail fut exécuté « à l’instance de Messire Philippe Delamet, prêtre, docteur en théologie de la faculté de Paris, Maison et Société de Navarre, prieur seigneur d’ALLOUE». Ce document de 510 pagesénumère les terres et les villages producteurs des revenus dont une partie devait être reversée à l’abbaye de Charroux.

L’original portait comme titres :

1°. «Papier terrier du prieuré, terre et seigneurie d’ALLOUX, de l’Ordre de St-Benoît, sis au diocèse de Poitiers, province du Poitou, fait à la requête de Mr René Chasteignier, prieur seigneur du même lieu, les années 1547 et 1548».

2°. « C’est le papier des reconnaissances et des droits féodaux et seigneuriaux du Prieuré et Seigneurie d’ALHOUE, fait par le révérendissime père en Dieu Mons. Messire René Chasteignier, abbé de la Mercy-Dieu, prieur et seigneur temporal dudit ALOUX en l’an de grâce 1547».

Cet abbé commendataire fut-il aussi l’abbé de Charroux ? On peut en douter, vu le mutisme du préambule à ce sujet. Pierre Chasteignier de la Roche-Posay, évêque de Poitiers, fut abbé de Charroux jusqu’en 1543.

L’abbaye de La Mercy-Dieu, de l’ordre de Citeaux, située près de la Roche-Posay, fut dirigée à plusieurs reprises par les membres de la famille Chasteignier, tous abbés commendataires. Certains d’entre eux, trop avides de revenus, n’échappèrent pas à la corruption.


Jean-Robert CHARRAUD
Mars 1995


                                                                                               à suivre ...



Photo : YM


LE MIGET

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Publication du 20 février 2014






Le MIGET :

   Le miget, le migée ou le migeot sont les appellations courantes de cette soupe traditionnelle rafraichissante consommée l'été pendant de fortes chaleurs dans la campagne Charentaise.
Les battages étaient particulièrement un moment choisi pour apprécier le miget, généralement consommé vers les 4 heures de l'après-midi. Les paysannes rejoignaient les champs avec des bombonnes ou des récipients creux , remplis de ce breuvage et protégés par des sacs de jute, mouillés, pour le conserver bien frais. Les hommes prenaient cette collation, mélange de vin, de pain, de sucre et d'eau, pour reprendre des forces et continuer leur dure labeur ( les enfants en consommaient également ) . Le miget est toujours une tradition en vigueur aujourd'hui et toujours très prisé à ALLOUE.

Recette du MIGET :

Pour 4 personnes

½ pain rassis
1 l de vin rouge
6 morceaux de sucre
2 verres d'eau

Emiettez finement la mie d'un pain rassis,
éparpillez les morceaux de sucre sur les miettes
puis versez dessus 2 verres d'eau fraîche,
attendre que la mie ait bien absorbé l'eau
puis placé la préparation au frais.
Placez au frais dans le même temps 1 l de vin rouge léger
avant de le verser dans le récipient avec la mie de pain.
Ajoutez à votre convenance, davantage de vin, de sucre, d'eau ou de mie de pain.
Vous pouvez remplacer le vin par du lait.


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AUTREFOIS LA VIE PAYSANNE

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Publication du 4 août 2015




Beaucoup d'entre vous ont apprécié la publication du 29 juillet dernier, Autrefois la vie paysanne : Fauchage et javelage.  En complément et en dédicace, tout particulièrement à Christian THIAUDIERE, fidèle lecteur du blog, voici numérisé un article extrait du journal Jardins & Basses-Cours du 20 juillet 1910 : Pour bien récolter Vos Céréales. 






Jardins & Basses-Cours                                                                       Champs, Prés et Bois 






Pour bien récolter Vos Céréales




 Si le temps ne Permet pas le Bottelage, faites des moyettes de Javelles = La moyette Flamande plus expéditive mais moins bonne que la moyette Picarde.



Vous couperez tou­jours vos Céréales avant complète maturité; mais alors il est nécessaire que vous les pla­ciez, après la coupe, dans des conditions convenables pour achever la maturation du grain et permettre la dessiccation. Si vous avez effectué votre Moisson à la lieuse, aussitôt la coupe, réunissez vos gerbes en tas ou Moyettes, de douze ou treize, comme je vous l'in­diquerai tout à l'heure. Si vos Céréales, coupées à lafaucille, la faux, la sape ou la javeleuse, sont disposées en javelles ou en andains sur le sol, deux cas se pré­sentent selon que vous confectionnez des gerbes ou que vous laissez votre récolte en javelles.

Quand, après la coupe, le temps est orageux et me­nace de ne pas vous laisser le temps de pratiquer le bottelage, opérez le plus rapidement possible avant la pluie et faites des Moyettes de javelles. Faites de même lorsque vous ne tenez pas à réunir vos javelles en gerbes, parce que les commodités de votre exploitation ne vous obligent pas à un grand nom­bre de manipulations. Dans ce cas, confectionnez les Moyettes des que les ja­velles sont un peu res­suyées, ce qui demande un temps variable suivant la température. Si, étant sur le sol, les tiges ont été mouillées, ayez soin de re­tourner les javelles plu­sieurs fois pour les des­sécher avant la mise en tas.

Avant d'entrer dans le détail de la confection de ces Moyettes, rappelez-vous que, dans celles-ci, aussi bien avec des javelles 
Il existe deux types de Moyettes de ja­velles : Flamand et Picard.La première est faite au moyen de neuf javelles, la deuxième en contient une cinquantaine environ. Cette der­nière présente donc beaucoup moins de surface.






FIG. 239. — LE LIAGE DES CÉRÉALES, MÉTHODE BELGE. — L'ouvrier n'a pas de ser­vant. En avant, un ouvrier serre lei botte avant de tourner l'une sur l'autre les extrémités du lien. A terre, le crochet qui lui a servi d ramasser les épis. Au dernier plan, un ouvrier lieur, muni de son crochet, dispose lui-même ses tiges sur le lien posé à terre. (Cl. Vie à la Campagne.) 







FIG. 240. - LE LIAGE, MÉTHODE FRANÇAISE.— Les javelles sont disposées sur le lien par une lemme s'aidant d'une faucille. L'ouvrier lieur est gaucher, c'est pourquoi il tient de la main droite l'extrémité du lien placée de son côté. Pour lier, il fait de la main gauche ce qui est indiqué pour la droite et du poignet droit ce qui est indiqué pour le gauche. (Cl. Vie a la campagne.) 




Numéro 58                                                          275                                         20 Juillet 1910





Jardins & Basses-Cours du 20 juillet 1910 : collection Alloueblogspot




LA VIE PAYSANNE AUTREFOIS



LES BORDS DE LA VIENNE - ANSAC-SUR-VIENNE - CONFOLENS

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Publication du 19 juin 2014







Confolens





LES BORDS DE LA VIENNE
(Léo DUPIT)



Au coin du vieux foyer
Chacun célèbre et vante
Son toit hospitalier,
Le pays qui l'enchante ;
Mais le plus beau de ceux
Dont mon coeur se souvienne
Ne vaut pas à mes yeux
Les rives de la Vienne !


On dit qu'à chaque bord
Des ondes, du Pactole,
On voit des sables d'or
Briller sous la gondole ;
Allez donc, y chercher
Bourse qui vous convienne ;
Moi, j'aime mieux pêcher
Sur les bords de la Vienne !


Et pourtant je n'ai rien
Qui nie serve et m'amuse,
Là je n'ai pour tout bien
Qu'un crayon et ma muse ;
Il ne m'est rien resté,
Non, rien qui me soutienne,
Mais j'ai ma liberté
Sur les bords de la Vienne !


A l'ombre d'un buisson
Où ma muse s'abrite,
Je dicte ma chanson
Près de la marguerite ;
Le joli rossignol
Redit aussi la sienne
Et promène son vol
Sur les bords de la Vienne !


Bon vin, site charmant,
Bon lit et bonne table, 
Coeur généreux, aimant,
Femme belle, agréable ;
Vous trouvez tout cela
dans notre ville ancienne,
Vous qui passez par là ,
Sur les bords de la Vienne !


D'Ansacà Saint-Germain,
Riante promenade,
J'ai toujours sous la main
De fraîche limonade ;
A Vougeot, à Paris,
A Beaune, à Rome, à Vienne,
Trouvez-moi du vin gris
Comme aux bords de la Vienne !


Quand de sombres soucis
M'offrent leur triste mine,
J'aime à rêver assis
Au ruisseau de la mine ;
Là je suis plus heureux
Qu'au passage Vivienne !
Près du jet amoureux
Qui se perd dans la Vienne !


Je poursuis mon chemin
Près la pierre qui tombe,
Jusqu'au joli moulin
Qu'on appelle La Combe ;
De la Grange-Cambourg
Il faut que je revienne
Par ce charmant contour
Qui sourit à la Vienne !


Là, j'entends en plein air,
Sur les vertes fougères,
Les chants, le nouvel air
De nos jeunes bergères ;
Les contes amusants
De Pierre ou bien d'Etienne,
Deux et bons paysans
Des rives de la Vienne !


Le soir, à Saint-Michel,
Je contemple à ma porte
Des diamants du ciel
L'innombrable cohorte ;
Ma porte où je n'ai point
Un clou qui m'appartienne,
Ni même un petit coin
Sur les bords de la Vienne !


Une autre fois, j'irai
Où le sorcier devine ;
Là je célébrerai
La bourgade voisine ;
J'irai me reposer
Près de la pierre ancienne
Qu'un saint jour vit poser
Sur les bords de la Vienne.


Pour moi, sans avenir,
Faible et pauvre poëte,
Le curé peut venir,
Vers la fosse muette,
Chanter le « Libéra»,
Triste et lugubre antienne,
Lorsque Dieu le voudra,
Sur les bords de la Vienne !






                                                                               Léo DUPIT (Confolens, 1851.)




A Confolens la Vienne semble s'immobiliser pour former un lac paisible




Photos : YM :
Confolens 10-2006 
Ansac-sur-Vienne 26-02-2014 
Photo N&B de Confolens : Phototèque Française, Images de Charente 1964

SAINT-GERVAIS EN 1917

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Publication du 28 août 2015






Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.

Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.

Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.



Mairie de SAINT-GERVAIS


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SAINT-GERVAIS
1917
et images d'hier et d'aujourd'hui
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Superficie = 1605 h. 21; 
Population = 532 habitants. 


L'église de SAINT-GERVAIS


La commune de Saint-Gervais est la plus étendue du canton de Ruffec après celle de Nanteuil ; mais sa population n'est pas en rapport avec sa superficie et l'on n'y compte que trente-trois habitants par kilomètre carré.

C'est une contrée éminemment pittoresque : l'Argentor parcourt la commune de l'est à l'ouest et coule au fond d'une vallée profondément encaissée et dominée par des collines élevées, d'où la vue est en général fort belle. Nous citerons tout particulièrement le beau panorama que l'on découvre du chalet de Chez Carton.
Le Viaduc de l'ARGENTOR


Les terres sont bien cultivées et l'on rencontre fort peu de terres en friche. Les deux tiers de la superficie de la commune sont consacrés à la culture des céréales et des plantes sarclées. Néanmoins de bonnes prairies favorisent l'élevage du bétail, qui est assez bien développé. Des bois importants couvrent environ le quart du territoire et sont répandus principalement dans le sud de la commune.

L'industrie est également active. Tout dernièrement il s'est fondé, sous le nom de Société anonyme des chaux et ciments de la Cour- rade, une société ayant pour but l'exploitation des carrières de la contrée. Une usine pour la fabrication de la chaux à été construite et est reliée à la voie ferrée par un embranchement industriel.

Cette nouvelle usine semble appelée à prendre une grande extension.

Deux moulins à cylindres, mus par l'Argentor, sont établis l'un à Tingaud et l'autre à Rouasson. L'un et l'autre sont munis des perfectionnements les plus modernes et éclairés à la lumière électrique.

La ligne de chemin de fer de Ruffecà Roumazières parcourt toute la commune de l'ouest à l'est et y possède une halte. A sa sortie de la commune, elle franchit la vallée de l'Argentor sur un magnifique viaduc de neuf arches et de cent-soixante-dix mètres de longueur.

La principale route est la route de Ruffecà Confolens (route départementale N° 7 de Confolens à Melle), qui traverse toute la commune. Le réseau routier est complété par un chemin d'intérêt commun qui unit le bourg de Saint-Gervais, d'un côté à Vieux-Ruffec et d'autre côté à Saint-Gourson. Un autre chemin d'intérêt commun dessert l'est de la commune et se dirige vers la commune de Chassiecq.

Le bourg de Saint-Gervais (10 hab.), à quatorze kilomètres est de Ruffec, est agréablement situé dans la vallée de l'Argentor. Son église est une église romane du douzième siècle, à laquelle on a ajouté un bas-côté de style ogival. Les plus anciens registres paroissiaux conservés à Saint-Gervais remontent à l'année 1607: Dans le sud de la commune, au hameau de Bois-aux Geais (18 hab.), il existe une petite chapelle, aux voûtes de laquelle on peut encore voir quelques peintures en décor, datant du quinzième siècle. Cette chapelle était le siège d'un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Nanteuil.
Eglise paroissiale de SAINT-GERVAIS



Parmi les principaux hameaux nous citerons : la Dornière (55 hab.), sur la route de Chassiecq ; la Remigère (51 hab.); Peument (40 hab.), dont une partie appartient à la commune de Vieux-Ruffec ; Puypoussant (39 hab.), près de la route de Champagne-Mouton; la Loge (35 hab ) ; Touchepachot (30 hab.), sur laroute de Saint-Gourson ; le Courret (22 hab.), où se trouve le beau logis moderne de M. Arlin; Peuvezillon (19 hab.), dans le nord de la commune ; la Crouzatte (19 hab.) ; etc. etc.







Chapelle de BOISAUXGEAIS




CPA : collection Bernard MOREAU
Photos : YM
Sources : Géographie historique et communale de la CHARENTE tome 3e - 
arrondissements de CONFOLENS - RUFFEC - Wikipédia 
Remerciements à Bernard MOREAU




Construction du Viaduc de L'ARGENTOR en 1906
reliant SAINT-GERVAIS et CHAMPAGNE-MOUTON



Musée de l'Ecole - SAINT-GERVAIS Mairie
Mairie - Musée de l'Ecole


L'Eglise

Monument aux morts

Pont de l'ancienne voie de chemin de fer

Croix de chemin

ALLOUE - NOTES SUR LE PRIEURE

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Publication du 1er septembre 2015




Jean-Robert CHARRAUD (1924-2007), était instituteur à BENEST. Historien local, en 1995 il rédige les notes de ses études, sur l’origine du PRIEURE D’ALLOUE, dont il dédicace un exemplaire à ma belle-mère Georgette TRILLAUD et qui seront publiées dans le n° 53 de Mars 1995 des Amis du Confolentais. Ces notes, de Mr CHARRAUD, sont un complément au texte traduit par Raymond POIRIER et Dominique RAPION, pour le blog :

DONATION DE L'EGLISE D'ALLOUE ET MAUPREVOIR
A L'ABBAYE DE CHARROUX





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NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

alias
 LOA, LAUDE, ALOUHE, ALOUX.





2ème Partie

TERRIER DU PRIEURE 
DE N.D DE LOA 
EN 1547.

1) Biens situés dans la paroisse d'ALLOUE
Ces revenus étaient fixés en boisseaux de blé, d’avoine et de seigle auxquels on ajoutait une somme d’argent, des gélines, des poulets ou des chapons.

Les quantités à fournir variaient suivant les superficies des terres possédées, cultivées ou non, et la valeur des bâtiments. Une même tenue (tenure) était très souvent possédée par plusieurs titulaires, engagés solidairement au paiement de ces redevances qui formaient un tout. Le montant de celles-ci était calculé d’avance d’où la nécessité de le noter noir sur blanc, avec le nom de la tenue, ce qu’elle comportait et la désignation des titulaires. Ce document se nommait le « terrier ». Celui d’ALLOUE, vu son importance, ne peut être décrit en détail.

Ainsi, une vingtaine de maisons du bourg de « LOUHE » et une vingtaine de villages de la paroisse ressortissaient du prieuré. Nous avons noté les villages de : Clermont, LasfontFondmerle, de Mas MayouxNeigevacheLe Redont , BeaumontLomèdeVareille alias Vedihade, Les GiletsBahuets alias La VérigneLes Gellades , Le ChevrierLe Grand et le Petit MolanGoursat alias Le PhaneauChaulnat alias ChabrenegadeChez Grillaud alias FontigonneauFont Merlat alis VeyrinesLe Rozan. Le lieu-dit Boscabadion est divisé en trois tenues, les dépendances de Neigevache en neuf, et Beaumont en trois, du Puits de la Croix en quatre tenues.

En tout, 69 articles étaient consacrés à la paroisse.

Lors de l’enquête de 1567 (copie de Dom Fonteneau), les déposants affirmèrent que l’abbaye de Charroux (dont les abbés étaient seigneurs et barons) exerçaient en première instance le droit de justice sur les villages des Repaires, de Villenie (Villemier), de la Chastre, de la Grange du Prat (sans doute la grange), des Essarts, de La Lande, de Ricardie, de Beauregard, de la Boissière, de Massignac, de La Borde et du Breuil.

2) Biens relevant du prieuré d’ALLOUE situés dans la paroisse de St-Maurice des Lions.

Le prieuré percevait des revenus sur des villages, mas, vignes, situés dans la paroisse de St-Maurice. Nous avons relevé quatorze reconnaissances dont une à La Brousse, une au Mas de Veyrat alias Cheux Michaud, deux portent le nom de Mas de Bussière, une de Bussiéraix.



3) Biens ressortissant du prieuré d’ALLOUE situés dans la paroisse de St-Martin de Bouriane.

Treize articles étaient consacrés à cette ancienne paroisse. L’un concerne La Faye-La Lue, l’autre Les Chéronnies. A St-Martin, le prieur d’ALLOUE avait droit à deux hébergements, le premier celui des Boutauds, le second appelé hébergement de Hougonin-Gerbaud. Cette coutume courante se pratiquait entre suzerain et vassal ; le prieur d’ALLOUE, seigneur des lieux, était logé ; nourri, chauffé au cours de ses déplacements dans ces hébergements, ainsi que les personnes qui l’accompagnaient. Les terres qui entouraient l’hébergement Hougonin-Gerbaud devaient être étendues puisqu’elles constituaient 18 tenuesDeux moulins, établis sur le ruisseau du Braillou, l’un nommé Turlet, l’autre moulin du Pasquet, sont à ajouter. L’appellation d’une tenue : Le reclos du Libraire, est inattendue à cet endroit.

4) Dépendance dans la paroisse d’Ansac. 

Il s’agit d’une tenue, située près de Montvaillier, et le bois de l’Age appelé « le Mas d’Ansat ». Elle touchait au domaine de La Villate.

5) Dépendances situés à Vidays, près de Rochechouart. 

Les terres et biens de Videix étaient au nombre d’une vingtaine. Elles sont décrites entre les pages 103 et 120 du terrier.

6) Tenues situées dans la paroisse de St-Barthélémy de « Confolent ». 

Elles étaient au nombre de deux, à l’Ouest de la paroisse.

7) Dépendances situées dans la paroisse d’Yesse. 

Trois tenues sont nommées : les villages de la Chaulme, de Cheux Masset et celui de Cheux Dousset.



8) Dépendances d’Espénède

Sont cités : le village de Souhent et cinq autres tenues. Parmi celles-ci un moulin, dit Moulin de Loiseau, était en activité sur le Transon.

9) A Pleuville la cure, le pré de la Vigne et Veyne dépendaient du prieuré. 

En 1222, les enfants de Pierre Forbandit, pour réparer les préjudices causés par leur père à l'abbaye de Charroux firent don à celle-ci de quelques héritages situés dans les paroisses d'ALLOUE, d'Yesse et dEspénède.

Par lettres testimoniales de 1226Philippeévêque de Poitiers, confirma cet acte des enfants Forbandit, prénommés Pierre et Aimery.

*1237- Une bulle du pape Alexandre IV fixe à 50 livres le montant annuel que le prieuré doit verser à l'abbaye.

* Un pouillé, daté de juin 1471, fixait à 50 livres la part annuellement due au père abbé (domino abbati), plus le mésage d'un mois (Conventui Karrofen) à l'abbaye, c'est-à-dire aux moines le desservant. A cette époque, le prieuré était occupé par quatre moines et un prieur.

*1564 Le prieur Louis Chasteignier aliène des rentes provenant de biens situés dans la paroisse de Videix, près de Rochechouart


Jean-Robert CHARRAUD
Mars 1995


                                                                                               à suivre ...








Photo : YM (1) - Dominique RAPION (2&3)
Remerciements à Dominique RAPION 





NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

1ère Partie :



La veille Nohémie, conte de Nono saute palisse

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Le vendredi 7 Octobre à 20H30 à la salle des fêtes d’Alloue: 


NONO SAUT' PALISSE


ALLOUE - PAUSES CULTURELLES

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Autres manifestations 
en 2016 
de Pauses Culturelles


- Le vendredi 7 Octobre à 20H30 à la salle des fêtes d’Alloue: 

le truculent et débonnaire conteur patoisant :

Nono Saut’Palisse 



qui nous réjouira par ses histoires très drôles dans un patois parfaitement compréhensible par tous, Nono saura vous transporter dans son univers hilarant retraçant la vie quotidienne...

A ne pas manquer! entrée 5€



- Les samedi et dimanches 2223 octobre

Journées mycologiques 


en partenariat avec Charente Nature

samedi 22 cueillette des champignonsdépart de la salle des fêtes à 9H 

puis à 14H...

Détermination des champignons par des pros 

puis expo et visite libre le dimanche 23  avec projection de film et conférence





ALLOUE - LES JOURNEES DU PATRIMOINE

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AU CHATEAU DE L'AGE

LE VANNIER


AU CHATEAU DE L'AGE 
ET AU PRIEURE


DENTELLIERE AUX FUSEAUX


AU CHATEAU DE BEAUCHENE





A LA VERGNE 
LA MAISON DU COMEDIEN
MARIA CASARES





Samedi 23 novembre 1996











MARIA CASARES PIERRE BRASSEUR
LES ENFANTS DU PARADIS 1945



ALLOUE - La "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

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Publication du 2 février 2015





Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.




La famille POIRIER devant la menuiserie vers 1911*


RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

3ème partie :

Les bruits et les mouvements de mon enfance
(suite)



Tout près officiait dans son minuscule cajibi, le sabotier VILDARD, gentil petit vieux reniflant et affligé d’hémorroïdes qui affectaient sa démarche. Son petit-fils, Jean-Bernard, alias "NONO" se comportait comme une sorte d’affreux JOJO, haut comme trois pommes, volontiers mal embouché, hardi et très débrouillard. Comme enfant de chœur il n’en était pas à une chute près en transportant le missel d’un côté à l’autre de l’autel. Une fois l’instituteur le maintenait au bout de ses bras tendus devant lui pour éviter de recevoir ses coups de pieds frénétiques. Ce gamin-là, je ne sais comment, "en connaissait un rayon" sur les mystères des activités sexuelles des humains. Bref, c’était "quelqu’un". Il est ensuite parti en Charente Maritime (dite Charente Inférieure). Ayant rejoint la résistance, il fut fait prisonnier par les Allemands qui se maintenaient dans la fameuse "poche de la Rochelle". Il a fait une fois un saut jusqu’à ALLOUE, nous apprenant qu’il s’était mis à travailler dur, et qu’il avait décroché son Bacc-technique.





Venaient ensuite les MARET. Lui était coiffeur, petit bonhomme vif et braillard qui, disait-on, finissait après une série d’insultes et de coups de trique, par mordre au museau son âne entêté à ne pas toujours démarrer au quart de tour.

Son épouse, la "GORINA", à une certaine période, collectait systématiquement tous les œufs de fourmis qu’elle rencontrait sur son chemin, ravitaillant ainsi deux ou trois perdreaux qu’elle élevait tendrement dans une cage.





Une femme et son enfant
devant l'épicerie VIGNAUD


Les VIGNAUD passaient et repassaient souvent devant chez nous au cours de leurs va-et-vient de leur domicile-épicerie à leur remise (actuellement demeure de NATHALIE). Ils étaient six enfants et forcément se chamaillaient au besoin, faisant alterner cris, rires et pleurs mais sans gravité. Je me souviens aussi de personnages qui, à mes yeux, ont toujours été âgés. Les DEVERGNE (près des GILARD) dont la petite fille Suzanne présentait la particularité d’être rousse et qui, un jour quitta ALLOUE pour s’exiler loin, à EXCIDEUIL ! Elle en réapparut une fois en visite à ses « vieux », devenue « fille-mère » comme on disait alors.
Louis VIGNAUD (fils), ami d'enfance
de Raymond Poirier
à environ 18 ans

A côté de chez nous, où loge madame SAUVANEAU, vivait le ménage GUERIN. Le vieux pépé possédait sous le nez une moustache qu’il faisait bouger en grimaçant, quand il me voyait passer sous son balcon, pas très rassuré. Je ne savais pourquoi il tentait de m’intimider. La « Vieille GUERIN», ridée, pansue et lente à se mouvoir, avait l’habitude (c’était une autre époque) non pas de fumer mais de priser du tabac gris en poudre. D’après ma mère cela lui assurait des éternuements salutaires. Mais peut-être était-ce tout simplement parce qu’elle y trouvait plaisir.







                                                                               Raymond POIRIER 
                                                                              Août 2014


                                                                                 à suivre ...


                                                                     

Le père GUILLARD
                        
Yves SAUVANEAU et Raymond BELLICAUD 





*Photo :  La famille POIRIER devant la menuiserie vers 1911


La famille POIRIER devant la menuiserie, Vielle Rue à Alloue
De gauche à droite et de haut en bas :

André POIRIER (1882 – 1917) - Marthe ROUFFIGNAC (1877 – 1944) épouse de Louis POIRIER  - Louis POIRIER (1866 – 1928) - Narcisse POIRIER dit Henri (1879 – 1918)
Raphaël POIRIER dit Gabriel (né en 1875) - Jean POIRIER (1908 – 1983) fils de Raphaël.
André POIRIER (1903 – 1967) fils de Raphaël, père de Michel - Georges POIRIER (1902 – 1954) fils de Louis et de Marthe ROUFFIGNAC, père de Raymond Marie POIRIER (1905 – 1996) fille de Raphaël




Photos : 

Menuiserie POIRIER, George POIRIER et son fils Raymond, Louis VIGNAUD vers 1950 :
collection Raymond POIRIER.
Une femme et son enfant devant l'épicerie VIGNAUD, Le père GILLARDYves SAUVANEAU et Raymond BELLICAUD : collection Renée BELLICAUD.
Raymond POIRIER, la Vieille Rue : Yves MORINAIS.

Factures Georges POIRIER et Fils, Henri GILARD : collection Raymond POIRIER

Remerciements à Renée BELLICAUD et Dominique RAPION


Raymond POIRIER, ma "Vieille Rue", souvenirs de mon enfance :




ALLOUE - PAUSES CULTURELLES

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Autres manifestations 
en 2016 
de Pauses Culturelles


- Le vendredi 7 Octobre à 20H30 à la salle des fêtes d’Alloue: 

le truculent et débonnaire conteur patoisant :

Nono Saut’Palisse 



qui nous réjouira par ses histoires très drôles dans un patois parfaitement compréhensible par tous, Nono saura vous transporter dans son univers hilarant retraçant la vie quotidienne...

A ne pas manquer! entrée 5€



- Les samedi et dimanches 2223 octobre

Journées mycologiques 


en partenariat avec Charente Nature

samedi 22 cueillette des champignonsdépart de la salle des fêtes à 9H 

puis à 14H...

Détermination des champignons par des pros 

puis expo et visite libre le dimanche 23  avec projection de film et conférence




ALLOUE - LES JOURNEES DU PATRIMOINE

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Publication du 25 septembre 2015




















Beauchêne







Beauchêne






Beauchêne



Beauchêne




L'Age





L'Age






L'Age



L'Age : visite Guidée




L'Age







L'Age - La grange





Exposition de cartes postales anciennes






Exposition de photographies





Sur le chemin de LA VERGNE



Le CHOEUR de
NOTRE-DAME d'ALLOUE






Inauguration de la Gare :


http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2014/02/alloue-inauguration-de-la-gare-le-14.html














Le texte est retranscrit ci-dessous dans sa mise en page habituelle, afin de permettre aux nombreux lecteurs étrangers de pouvoir utiliser le traducteur de langue en haut et à gauche de la page du blog (TRANSLATE).


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ALLOUE 
LE PATRIMOINE FAIT LE PLEIN 
POUR SON "SHOW"






Depuis 1984, le troisième dimanche de septembre, les Français se bousculent aux journées du patrimoine, instituées par Jack LANG, alors Ministre de la Culture : « Journées portes ouvertes dans les monuments historiques », en 1992, à son retour au Ministère de la Culture, ces journées deviennent : « Journées Nationales du Patrimoine».

Par la suite, 52 Pays ont rejoint la FRANCE pour cette initiative, notamment ceux de l’UNION  EUROPÉENNE, sous l’égide « Journées Européennes du Patrimoine ». 


ALLOUE contribue à cette initiative, depuis plusieurs années, essentiellement avec LA VERGNE, (La Maison du Comédien) et NOTRE-DAME d’ALLOUE, son église et plus récemment l’inauguration de la Gare, reconstruite à sa place d’origine.

Pour cette année 2015, à l’initiative de la toute nouvelle association d’ALLOUE "PAUSES CULTURELLES", les Journées du patrimoine, qui jusqu'alors ne concernaient que le patrimoine public, se sont étendues à deux édifices du patrimoine privé d’ALLOUE : l’AGE et BEAUCHÊNE.

A en croire les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés aux abords de BEAUCHÊNE et dans le parking de LA VERGNE et de l’AGE (pour la circonstance et pour les plus disciplinés), ces 19 et 20 septembre dernier, les visiteurs étaient venus de bien au-delà du périmètre d’ALLOUE, pour y célébrer notre patrimoine communal.

Pour notre part, avec Annette, arrivés en début d’après- midi, nous avons choisi de commencer notre tour du patrimoine par BEAUCHÊNE, que nous avions visité dans les années 70 et pour moi, la seule fois jusqu’à ce jour.

BEAUCHÊNE est un peu l’enfant d’ALLOUE oublié des géographes tels : Ardouin-DUMAZET "Voyage en France" (1898) et Jules MARTIN-BUCHEY "Géographie Historique de la CHARENTE"écrite entre 1914 et 1917 pendant la "Première Guerre mondiale". Comment leur en vouloir pour certains oublis ? Leurs visites des communes de CHARENTE étaient effectuées avec les moyens de leur époque ; ils consultent principalement les maires des communes ou les secrétaires de Mairie , lorsque ceux-ci ne sont pas aux travaux des champs, les auberges et les bistrots où ils effectuent un travail journalistique et surtout la "carte de CASSINI", bien que celle-ci date déjà un peu (XVII°) et que certains lieux sur la carte ont déjà disparu, nos géographes consciencieux ne s’en tiendront donc qu’à citer les lieux physiquement visités.

Jules MARTIN-BUCHEY a réalisé son ouvrage en trois ans ; toutes les communes de CHARENTE sont visitées et répertoriées avec un travail de recherche d’une grande richesse … pensez donc !… si vous souhaitiez, tout simplement, avec le moyen d’aujourd’hui "INTERNET", visiter virtuellement les sites de toutes les communes de CHARENTE, le temps que cela vous prendrait !

BEAUCHÊNE a une situation géographique isolée, au grand écart du bourg et sur une petite route à gauche, donnant sur la route de PLEUVILLE, ce qui explique certainement le fait que BEAUCHÊNE ne figure pas dans l'inventaire de nos géographes ne faisant que traverser ALLOUE.

La commémoration de notre patrimoine a remis les pendules à l’heure !

BEAUCHÊNE ouvert au public, pour la première fois, par ses propriétaires, M et Mme COWELL, pour les parties cour et jardin, est un émerveillement pour les visiteurs, cet ouvrage datant du 16° a appartenu à une famille de LAAGE et du 17° au 18°à la famille GRACIEUX. BEAUCHÊNE, restauré est mis en valeur par un site d’exception, entretenu avec grand soin par les propriétaires. Mais je n’en dirai pas plus, laissant le temps à Mme Fiona COWELL de venir sur le blog nous en conter son histoire mieux que quiconque … prochainement peut-être !

La deuxième étape de notre circuit du patrimoine d’ALLOUE,était consacrée à L’AGE, non pas pour un moindre intérêt, mais pour la raison toute simple d’avoir eu le privilège, auparavant d’une visite privée.

"PAUSES CULTURELLES" pour les journées du patrimoine nous avait réservé à l'AGE, deux centres d'intérêts.

Le premier, bien évidemment, était l’ouverture au public des parties extérieures de L’AGE par ses propriétaires M et Mme HOFFMAN

Le deuxième, une exposition de Cartes Postales et photographies anciennes d’ALLOUE de la collection de M et Mme POMMIER et les dessins de paysagesd’ALLOUE de Jean POIRIER

L’AGE, contrairement à BEAUCHÊNE, bénéficie d’une situation privilégiée pour les curieux (curiosité bien placée), en léger retrait du virage de la D 740 sur la gauche en direction de CONFOLENS, dans un sens ou dans l’autre, vous ne pouvez pas l’ignorer ! Et pour le contempler d’encore plus près, il vous suffit de prendre la direction de LA VERGNE, SAINT-MARTIN ou les REPAIRES

L’AGE, date de la fin du XV°siècle, il aurait été occupé successivement par les familles GREEN de MARSAULT, deLAAGE et de VERDILHAC, dont l’un d’entre eux Gui des Essards de VERDILHAC* fut maire d’ALLOUE de 1817 à 1821

L’AGE, à ALLOUE, tous ceux qui y sont nés, ont grandi avec, mais beaucoup ne l’avaient jamais vu d’aussi près. 

Pour ma part, aussi étrange que cela puisse paraître, L’AGE, c’est NOËL. Dans mon enfance au début des années 60à SAINT-OUEN, pour mon NOËL, mes parents m’avaient offert un petit château fort en pâte de cartons bouillis ; très joli, avec son pont-levis, ses quatre tours, ses meurtrières et sur son socle des douves bordées d’une grossière fausse pelouse, genre de feutrine bien verte, quelques bons hommes de garnisons accompagnaient mon château fort, que j’avais complété de ma collection de petits soldats offerts dans les paquets de café MOKAREXSouvent lorsque je passe à l’AGE, cette tranche de vie me revient, et qui sais … c’est peut-être ce modeste cadeau de NOËL qui m’a donné goût des vieilles pierres ? 

A l’AGE, cerise sur le gâteau ! Vous était offert une visite commentée (exception faite des parties privatives) du tour du Propriétaire du "château" de L’AGE - Euh! … - pardon - de la "ferme Fortifiée" de L’AGE – Euh! … - pardon encore, notre guide, qui est l’un des fils ne nos hôtes, nous apprend que nous avons tout faux, eh oui ! … nous nous contenterons de l’AGE tout court. L’AGE, tel était l’appellation de ce type d’édifice au MOYEN AGE, pas assez important pour être château ou pour être une exploitation agricole avec une architecture de défense. L’AGE de VOLUDE, tel était son nom d’origine, "l’AGE" pour "enclos fortifié" et "VOLUDE", désignant une "petite vallée". Notre guide nous titille l’imaginaire, et nous transporte habilement à la "Guerre de cent ans" : 

<<ALLOUE est en feu - le Prieuré pillé par les ANGLAIS assaillants ...>> - <<°°° à l’AGE, des soldats en cotte de maille, archers, arbalétriers, défendent ardemment ce lieu stratégique ; face au pont-levis, un chevalier ANGLAIS en armure sur son cheval dressé sur les pattes arrière, lance en avant son bouclier soutenu par son avant-bras gauche, le bras droit lever haut, brandissant dans la main son épée, harangue ses soldats au combat. Les fumées des armes à feu et des canonnières vous prennent à la gorge et aux yeux - une odeur de souffre envahie les narines - les catapultes entrent en action … ouille, ouille, ouille ! … Me voilà reparti dans mes fantasmes d’enfance … >> ; alors pour l’historique de L’AGE, comme pour BEAUCHENE, je préfère laisser aux propriétaires des lieux, Mr et Mme HOFFMAN le soin un jour de remplir les pages du blog. 

L’une des granges de l’AGE qui hébergeait autrefois une soixantaine de colocataires de race LIMOUSINE avait été transformée pour l’occasion en salle d’exposition. Cartes postaleset photographies anciennes, révélaient aux visiteurs l’ALLOUE d’autrefois ; ainsi l’AGE, malgré son "grand âge", comparé, aujourd’hui, rajeunit pour se rapprocher petit à petit de l’original.

Certains découvraient pour la première fois le patrimoine disparu, telles les HALLES et la GARE originale, avec son réseau de rails d’un mètre "LE PETIT MAIRAT", traversant la rue principale d’ALLOUE, aujourd’hui Rue Emile BELLY.

Le patrimoine industriel d’ALLOUE caractérisé par les mines de plomb argentifère de BEAUMONT et la carrière de LA ROCHE immortalisées en cartes postales, et bien sûr les anciennes Echoppes d’ALLOUE, les Hôtels, Auberges, Bars, ressuscités le temps d’un instant, celui de parcourir cette superbe expo de cartes postales et photos de la collection "PAUMIER".

Le patrimoine artistique, est matérialisé par une exposition d’esquisses du regretté Jean POIRIER ; fusain des paysages d’ALLOUE, que Jean aimait tellement parcourir à la recherche d’une émotion, qu’il crayonnait grossièrement sur un bloc de papier pour la reproduire, avec une infinie perfection, sur le chevalet de son atelier de la VIEILLE RUE, là où il faisait éclore ses petits chefs-d’œuvre.

Enfin, une exposition de photographies, des éléments non négligeables du patrimoine communal, témoignage d’une époque révolue, où pêle-mêle, se côtoient nos vieux Lavoirs, Fours à Pain, Puits et Fontaines etc.

Le terminus de notre trilogie patrimoniale se situe à LA VERGNE, où nous effectuons une visite symbolique, ayant maintes fois visité ce lieu privilégié, ancienne résidence de Maria CASARES, aujourd’hui la plus illustre de ses hôtes, ayant laissé son indélébile empreinte. Le lieu est désormais le théâtre de la création de l’art du comédien.

Pour une journée seulement, le Dimanche 20 Septembre, l’affiche du spectacle suggérait un programme attractif : un parcours du parc sillonné tel un jeu de piste jalonné d’éléments visuels et sonores de la vie de Maria CASARES, prolongé de l’exposition de l’association "La Maison du Comédien Maria CASARES""Robots des Bois" et pour clore la visite ? l’exposition "Mon nom est Maria CASARES". 

Une journée bien chargée se terminait, cumulant route et patrimoine ; et avec un peu honte, nous sommes passés devant NOTRE-DAME d’ALLOUE, sans nous arrêter la saluer. Pour toute excuse nous invoquerons sa proximité de notre domicile, là, où chaque jour de nos séjours à ALLOUE, nous entendons battre son "CHOEUR". Mais je sais qu’elle ne nous en voudra pas. Je sais aussi, qu’elle sait, que je suis athée, bien qu’elle me sonne les cloches du matin au soir en rythmant ma vie au quotidien et que bizarrement je l’aime bien, NOTRE-DAME.

Souvent, je pense à elle, à tous ces hommes qui avec force au travail et ingéniosité l’ont fait s’élever au plus haut toit du bourg, dont certains, dont nous ne connaîtrons jamais, ni le nom, ni leur nombre, auront donné leur vie, espérant la rendre éternelle.

Il ne me reste plus à espérer, pour l’année prochaine, que le périple du patrimoine d’ALLOUE, offert par l’équipe de "PAUSES CULTURELLES" nous permette d’honorer de notre visite d’autres édifices du Patrimoine Privé d’ALLOUE, dont l’intérêt architectural, historique et culturel ne sont pas des moindres.

Et pour le Patrimoine Public ? Pourquoi pas une visite guidée du Cimetière d'ALLOUE, nous rappelant ainsi que notre héritage culturel nous le devons surtout à celles et ceux (générations qui nous ont précédées) qui nous l’ont transmis, sans compter ceux qui ont édifié ses sépultures, dont certaines sont remarquables par leur conséquence et le travail des tailleurs de pierre, elles en côtoient d’autres, toutes simples, mais elles sont toutes le témoignage de notre patrimoine humain, matérialisé entre autres par les plus illustres, tels : Paul MAIRAT ** (Maire d'ALLOUE 1892-1900 - concepteur du réseau ferroviaire CHARENTAIS aux voies d’un mètre), Emile BELLY (Résistant, mort pour la FRANCE en 1944), Maria CASARES (célèbre tragédienne) … sans oublier Anaïs MARET, François VINCENT et tous les autres …
A l’année prochaine, aspirant que pour son "SHOW" le PATRIMOINE d’ALLOUE affiche complet ! 








* Ma recherche pour le recensement chronologique des MAIRES d’ALLOUE de 1793 à 2015, touche à sa fin et je serai bientôt en mesure dans publier la liste sur le blog.

** C’est pour moi un grand honneur que soit publié sur le blog associatif "CADIM" de la ville d’ANGOULEME ma biographie de Paul MAIRAT faisant ainsi aujourd’hui référence.

- CADIM : http://www.cadim-angouleme.fr/c_accueil.php



Remerciements à : l'Association "PAUSES CULTURELLES : Patrick ALVAREZ  (Président), Odile POIRIER (Secrétaire), Janice MATTHEWS (Trésorière) et tous les BENEVOLES de l'Association.

M et Mme HOFFMAN, propriétaires de L'AGE - M et Mme COWELL, propriétaires de BEAUCHÊNE - M et Mme PAUMIER - L'Association "LA MAISON DU COMEDIEN MARIA CASARES" et Jean POIRIER (à titre posthume).
Textes et photos-montage : Yves MORINAIS






Inauguration de la Gare :



CHAMPAGNE MOUTON - A P C A

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CHAMPAGNE-MOUTON 

COMMUNIQUE ASSOCIATIF

A P C A




PLEUVILLE - CHATEAU DE GORCE

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Publication du 14 mars 2015







CHATEAU DE GORCE 

XV° et XVI° siècle









Le principal attrait de ce beau château réside dans le donjon couronné de mâchicoulis, du XV° s. De forme carrée, il est flanqué, vers l'entrée, de tourelles en encorbellement, et percé de trois rainures qui servaient au fonctionnement du pont-levis. Ce donjon, isolé, se reliait au corps de logis accosté d'une tour ronde à poivrière, par un pont-volant ; on retrouve, au-dessus de la porte qui y conduit, une autre rainure destinée au même usage. Un toit élevé en tuiles couvre le corps de logis, du XVI°s., dont la tour d'escalier polygonale se profile en E. A l'entablement de sa porte, entre de petits pilastres ornés de délicates sculptures Renaissance et surmontés de fleurons, se voit un magnifique écusson, fort bien conservé.

Charles DARAS
1966






Photos : M. RABRE (N&B) et YM.
CPA : collection privée
Source : Anciens Châteaux Manoirs et Logis de la CHARENTE par Charles DARAS - Mémoires de la Société Archéologique et Histoire de la Charente







Aujourd'hui, le château de GORCE est un gîte, affilié aux Gîtes de France :





FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES (1)

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Publication du 17 octobre 2015






LA FÊTE DE LA VIGNE 


ET DES VENDANGES




En ce mois d’Octobre, en FRANCE, dans un grand nombre de nos villages, on fête la vigne et les vendanges Tradition populaire que nous devons aux ROMAINS qui seraient à l’origine de la culture de la vigne en FRANCE, transmise à nos ancêtres les GAULOIS entre le I° et le III°siècle.

Les ROMAINS autorisent les GAULLOIS à cultiver la vigne et à faire du vin ; ils transmettent à nos ancêtresbons vignerons et sérieux buveurs de vin,  l’art de la greffe et de la taille ; les GAULLOIS inventeront la barrique.




En 1863, la culture florissante de la vigne (dans le CONFOLENTAIS un vingtième des terres cultivables) va être arrêtée nette par la migration d’un petit insecte venu d’AMERIQUE, le PHYLLOXERA.

En 1867, le vignoble français produit dans chaque région de FRANCE un vin (piquette locale) généralement réservé à une consommation familiale (comme encore aujourd’hui notre petit vin gris, produit de nos vignes locales) et une part plus modeste à la commercialisation.

Afin d’accroître la rapidité de développement des vignobles, par la plantation de plants importés  "américains", seront introduits avec ces fameux plantsces insectes microscopiques qui attaquent les racines de la vigne, absorbent la sève et détruisent les ceps en trois ans.

On pouvait penser que la vigne en FRANCE serait en totalité atteinte de ce fléau, qui provoqua une crise financière grave et un effondrement de la production.

La crise du vignoble français et européen, infestés par le PHYLLOXERA durera 30 ans, le temps nécessaire pour trouver d’autres "plans américains" avec une écorce suffisamment épaisse pour résister aux attaques du PHYLLOXERA. Ces "plants américains" produisant des raisins de qualité médiocre, la multiplication de la vigne, par bouturage de vigne américaine avec des greffes de rameaux de vigne française permettra  la production de raisins d’excellente qualité et des vins admirables selon la nature des cépages utilisés et des terrains cultivés.

Le vin est consommé au quotidien principalement par les hommes adultes et dans les fêtes familiales, locales ; les jours de foire et le dimanche dans les cafés du village.

En 1947 on estimait en FRANCE à deux millions d’hectares les parcelles de vigne cultivées, réparties sur 60 départements. Très peu d’endroits de la terre de FRANCE ne cultivent pas de vignes.

Depuis, à l'exception des régions viticoles, où, la production de vin du terroir et de grands crus est en quasi-totalité réservée à la commercialisation , la production et la consommation de vigne de vin dit "de table", ainsi que les vignes produisant exclusivement pour une consommation familiale, sont en régression

Les raisons en sont principalement : le changement de mode de vie et des habitudes de consommations et l'exode rural ; appuyées depuis 1976 des directives de l'OCM ( Organisation  Commune des Marchés agricoles), "politique d'arrachage" qui préconise pour le maintien sur le marché communautaire d'un équilibre entre l'offre et la demande l'interdiction de plantations nouvelles et sur une base volontaire, l'incitation à l'abandon et à l'arrachage définitif de surfaces plantées en vigne, ouverte quasiment sur la totalité des surfaces de vignes.
Cependant avec ses 35 000 domaines et 500 000 emploisla vigne et le vin sont devenus au fil des temps un "booster"économique pour la FRANCE et ses régions, un art de vivre à la françaisepays de la gastronomie.


Repas de fin de moisson

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Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne
VOLTAIRE
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LA VIGNE





Plantation. — On commence par labourer profondément le terrain avant l'hiver, et l'on enfouit en même temps 3o ou 4o tonnes de fumier de ferme à l'hectare. Au printemps suivant, on détruit les mauvaises herbes et l'on ameublit le champ au moyen de l'extirpateur.

Les boutures ratinées sont plantées en lignes, le long d'un cor­deau portant un noeud à chaque mètre, soit à la houe, soit à l'aide d'un, piquet.

Pour que les travaux de culture puissent s'exécuter à la charrue, l'écarte­ment des lignes doit être au moins de 1 m. 20. On compte, suivant les régions, de 5.000 à 1o.000 plants à l'hectare.


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948



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« Tonnerre d'Août 
« Grosses grappes et bon moût. »

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DES RAISINS POUR TOUS LES GOÛTS



On distingue la vigne pour le raisin de table et la vigne à vin. Elle exige un fort ensoleillement, un climat doux et un sol bien drainé. Le climat qui convient le mieux à la vigne est celui de type continental tempéré. En hiver, la vigne est très rustique e t résiste à des froids de l'ordre de -18 à -20 mais dès que la végétation reprend, la plante est très sensible aux gelées.  A -2 C les bourgeons sont détruits. Pour cette raison, on plante la vigne dans les endroits les plus favorisés : exposée au sud le long d'une pergola, d'un treillage ou d'un mur bien ensoleillé, où elle bénéficiera de la chaleur emmagasinée par la pierre. Par contre la vigne s'accommode de terres de afférentes natures, à l'exception des sols froids, argileux et lourds


La culture se conduit de façon différente selon le climat. Pour l'amateur, la forme en treille, sorte d'espaliers constitués de divers cordons, est la méthode la plus utilisée. Elle nécessite toujours un appui où s'accrocheront les vrilles. Comptez un pied de vigne pour 2 m2 à couvrir. Achetez des plants vendus en conteneurs chez les pépiniéristes. Veillez à ne pas abîmer la motte, car la plante supporte mal la transplantationLa vigne se multiplie facilement par bouturage d'yeux dormants enracinés dans de la mousse humide. Autre possibilité : le marcottage, en courbant une branche vers le sol et en l'enterrant en partie, de façon à ne laisser dépasser que quelques feuilles ou bourgeons. Effectuez ce travail au printemps pour que l'enracinement se produise sur la partie enterrée pendant l'été. Tout au début du printemps suivant, lorsque les pousses démarrent, coupez les portions nouvellement enracinées des plantes mères et trans­plantez-les immédiatement.

Les meilleurs fruits proviennent des nouvelles pousses issues des tiges de l'année précédente. Vous reconnaîtrez facilement les tiges d'un an au moment de la plantation : elles ont la taille d'un crayon et sont entourées d'une écorce claire et lisse, alors que les vieilles tiges sont fortes et offrent une écorce sombre et fibreuse. Supprimez fleurs et fruits de la vigne les deux premières années de façon à obtenir une excellente récolte la troisième annéeLa vigne vit longtemps et peut produire du raisin pendant un siècle.


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« Quand le raisin naît en avril 

« Il faut préparer ton baril. »
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LE BAN DE VENDANGES

Le ban de vendanges est-il encore obligatoire nous. demande-t-on ?


Le ban, très usité autrefois, était l'annonce faite publiquement dans une commune d'un acte de l'autorité, ou, comme on dirait aujourd'hui, la publication d'un arrêté municipal. Et il y avait alors les bans de fauchaisonde moissonde vendange et, dans les communes où ils existaient on ne pouvait fauchermoissonner ou vendanger qu'en vertu du ban

Le ban de Vendanges est donc une proclamation par laquelle le maire fixe le jour où l'on pourra commencer la récolte du raisin.

La loi du 28 septembre-4 octobre 1791 avait maintenu le ban de vendanges dans les localités où l'usage l'avait établi.

L'art. 13 de la loi du 9 juillet 1888 abo­li en principe le ban de vendanges, mais en permettant de le maintenir où il existe et de l'établir où il n'existe pas. Cet ar­ticle est ainsi conçu : 

<< Le ban des vendanges ne pourra être établi ou même maintenu que dans les com­munes où le conseil municipal l'aura ainsi décidé par délibération soumise au conseil général et approuvée par lui.  S'il est établi ou maintenu, il est réglé chaque année par arrêté du maire. Les prescriptions de cet arrêté ne sont pas applicables au vignobles clos sans solution de continuité.>>

Ainsi, le maintien ou l'établissement du ban de vendanges est subordonné aux délibérations du conseil municipal et du conseil général.

A la différence de ce qui se passe pour la vaine pâture, aucun délai n'a été imparti aux communes pour délibérer sur l'établissement ou le maintien du ban de vendanges

Les simples particuliers ont qualité en cette matière pour présenter des pétitions, mais la loi n'oblige pas le conseil munici­pal à statuer sur ces pétitions

Dans les communes où le ban de vendan­ges a été établi, maintenu ou rétabli, c'est au maire qu'il appartient de le publier cha­que année. La forme de la publication n'est pas déterminée par la loi ; une publication à son de trompe, conforme à un usage lo­cal, est suffisante.

L'arrêté du maire est exécutoire immé­diatement par le seul fait de sa publica­tion. Si le maire néglige de publier le ban, le préfet peut lui-même, après mise en de­meure, faire la publication. (Loi du 5 avril 1881, art. 95 et 99).

Le ban de vendanges a simplement pour effet d'empêcher la récolte du raisin avant l'époque fixée : les habitants restent tou­jours libres de ne vendanger que plus tard. Ils peuvent aussi, sans attendre la date prévue par le ban, cueillir quelques raisins non destinée à la fabrication du vin.

La contravention au ban est punie d'une amende de six à dix francs prévue par l'art 475 § 1 du Code pénal et prononcée par le tribunal de simple police.

La contravention ne peut être excusée par le motif que le contrevenant aurait obtenu la permission du maire, ou aurait suivi un usage adopté dans la commune en devançant de quelques jours la date fixée par le ban.

Le ban ne s'applique pas aux vignes closes et la clôture doit s'entendre ici com­me en matière de vaine pâture.

Les pouvoirs du maire sont restreints à la détermination de la date d'ouverture des vendanges. Il ne pourrait ni interdire aux propriétaires d'entrer dans leurs vignes sans autorisation, ni défendre d'une façon générale de passer dans les sentiers traver­sant les vignes.


Le Petit Journal agricole N° 1160 du 29 Septembre 1915



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« En Octobre tonnerre
« Vendanges prospères.»
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Le Ban des Vendanges


Une origine médieval



Le Ban des vendanges puise ses origines au Moyen-Âge. Il s’agissait à l’époque d’un service collectif obligatoire qui permettait à la fois le contrôle et la collecte de la dîme.

En apparence rigide, le ban des vendanges était la mieux acceptée des banalités seigneuriales. Il permettait de garder une équité entre les vignerons et de préparer les fêtes qui suivent la vendange.

Malgré la chute du système féodal en 1789, il reste effectif presque partout sous l’égide des autorités municipales et devient une date importante dans le calendrier viticole et festif. Cette formalité était obligatoire chaque année car on s’était aperçu très tôt que la date de début des vendanges n’était pas immuable.

Loi de 1946

La publication du ban des vendanges découle de nos jours de la loi du 21 Octobre 1946 par laquelle <<le maire peut, sur avis du conseil municipal et après avoir consulté le président du groupement viticole local existant, fixer la date à laquelle la récolte des raisins de vendange est autorisée sur le territoire communal….. >> La cérémonie du Ban des Vendanges comprend plusieurs parties qui vont de la récolte des baies, de leur analyse (sucrepoidsmaturité), de la fixation de la date de début, de la proclamation du ban, de la première pressée à la dégustation du premier jus.
De nos jours...



La précocité observée depuis la fin des années 1980 est de 10 à 20 jours comparativement au milieu du XXe siècle.

Une chose est certaine, les viticulteurs devront être à l'écoute de l'évolution de leurs parcelles et attentifs aux résultats des prélèvements de contrôles de maturité. Depuis 2007, la profession a mis un trait sur la publication des bans de vendanges qui encadraient la récolte et donnaient le coup d'envoi par appellations.






jean-Marc BROCARD
Propriétaire - Récoltant

à CHABLIS





Les différentes dates du ban des vendanges s'étalent du sud au nord entre fin août et début octobre.



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Qu’est-ce que vous regardez ? C’est la carte routière ? – Non ! C’est la carte des vins. C’est pour éviter les bouchons ! Raymond DEVOS
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Les vendanges dans le CONFOLENTAIS


LE TEMPS ... LE TEMPS ... 
TOUJOURS LE TEMPS ! 






Notre Gravure

Voici l'heure des vendanges qui approche. Que seront-elles cette année : bonnes ou mauvaises ?




Hélas ! s'il faut en croire les renseignements de la dernière heure, elles seront médiocres. Les espérances étaient belles ; mais les maladies et les insectes, favorisés par le mauvais temps, ont réduit toutes les espérances.
Les produits, même les plus énergiques ont été impuissants à enrayer le mal, tant les attaques étaient si virulentes.
Notre gravure représente des vendanges dans une vigne dont les ceps sont chargés de raisins.
Espérons qu'il en sera ainsi cette année.








Le Petit Journal agricole N°1108 du 16 Septembre 1917





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« Août mûrit, Septembre vendange 

« C'est ainsi que les biens s'arrangent. »
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A L'AGE DIOT



LA VIGNE A DONNE SON SANG 


Lorsque Gérard CAILLAUD  me dit en semaine vendanger le Samedi 26 Septembre à l’AGE DIOT, lieu-dit sur la route des REPAIRES, là, où est encore concentré un certain nombre de vignobles d'ALLOUE, cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! <<A quelle heure, demandais-je ?>>-<< vers 16 Heures me répondit Gérard>>. 

J’avais souvent vendangé dans les années 70 et 80 le vignoble de mon beau-père, lui aussi situé à l’AGE DIOT  ;  j’étais donc surpris par la réponse de Gérard pour cet horaire ; naïvement j’avais en souvenir, que pour nous, la vendange commençait très tôt en début de matinée.

 En moi-même, sans rien dire, je pensais que nos vendangeurs n’étaient pas des matinaux. 

J’avais tout simplement omis dans mes souvenirs de vendangeur d’occasion, que les vendanges ... que dire ? … "La fête des vendanges !" ... dit-on, est affaire de famille, d’amis et de voisins ; on vendange un jour la vigne de l’un, le vignoble de l’autre le lendemain et ainsi de suite de la fin d’été au début de l’automne ; d’ailleurs, le vigneron ne choisit pas son jour, c’est la vigne qui décide du "Jour J" en fonction de sa situation géographique climatique et de son exposition, mais elle ne décide pas seule, le jour de vendange exige lui, un nécessaire ensoleillement . 


Je me souviens qu’en septembre à partir du 15 à début octobre, nous réservions nos week-ends, et attendions impatients, le starter de mon beau-pèrePierre TRILLAUD, pour rejoindre dare-dare ALLOUE au moment où la vigne est pleine de sucre et qu’elle est à maturité, pour procéder à la vinification et donc, bonne à vendanger

16 heures tapantes,  j’étais au rendez-vous, appareil photo au poing. 

Notre équipe de l’AGE DIOT, déjà en place, contrairement aux apparences et à mes mauvaises pensées, était en provenance du lieu-dit "SAVINAUD" situé sur la commune voisine d'EPENEDE, où tôt, au lever du jour, ils avaient démarré leur journée de vendange, ponctuée d'un repas fraternel modéré, afin de garder des forces pour l’après-midi, où, là encore, il faudrait "courber l’échine", jusqu’à la tombée de la nuit.

La vigne est comme toutes ses consoeurs de l’AGE DIOT, un vignoble de ceps, plantés sur de longues lignes, avec des rangs à écart régulier, piqués de tuteurs sur lesquels les pieds de vigne s’adossent ; tuteurs reliés entre eux par du fil de fer pour permettre aux sarments de courir aisément.

En ce qui concerne, le nom des cépages de la vigne de l'AGE DIOT, il n'est pas nécessaire de parler le "LATIN", pour les retenir, mais plutôt de connaître l'arithmétique

En effet nous trouvons à l'AGE DIOT : deux cépages noirs de raisin de cuve , un 5455* (PLANET ou SEIBEL) et un 18315** (VILLARD Noir N) et quelques pieds d'un cépage teinturier, rare, en voie de disparition (l'ALICANTE BOUSHET***).


Tout le monde connaît la chanson "Ils sont dans les vignes les moineaux" ; à l'époque de cette chanson pour chasser les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT, étaient utilisés des épouvantails de fabrication maison, sorte de mannequins faisant illusion en imitant grossièrement la présence humaine. 

Aujourd'hui le procédé utilisé est beaucoup plus moderne ; des "CDS" tournant sur eux mêmes tels de "vieux vinyles" remplacent les épouvantails de jadis

La mort prochaine du "CD"étant prédite, permettez-moi de douter de l'efficacité d'un "fichier MP3" ou d'une "clé USB" pendu à un fil de fer pour éloigner les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT.

<<Quand le merle voit les vendangeurs entrer dans la vigne, il s'étonne surtout de les voir qui n'ont pas, comme lui, peur de l'épouvantail.>>
Jules RENARD


Un tracteur avait parqué la remorque sur laquelle était positionné "le FOULOIRsur la  cuve,  à l'une des deux extrémités de la vigne.

Une dizaine de femmes et d’hommes (formaient notre équipe) qui ne semblaient pas de trop eu égard à la longueur des rangs, le long desquels ils allaient manuellementcueillir les grappes de raisin





Nos vendangeurs vont se répartir les rangs, quelquefois en équipe de deux, disposés de part et d’autre d’un rang. Le sécateur en main, en position accroupiecourbée, munis de grands seaux en plastique, remplaçant la hotte ou le panier du temps jadis, qu’une fois remplis, l’on portera (à la main ou sur l’épaule) au "FOULAGE", récupérés par l’un des membres de l’équipe, généralement le vigneron chef d’équipe, qui déversera les grappes de raisin contenues dans les seaux dans un espèce de gros entonnoir (ouillette) avant d’actionner manuellement la lourde manivelle du "FOULOIR". 

Le "FOULAGE", aujourd'hui mécanisé (autrefois à pieds d'homme) consiste à écraser les grains des raisinssans broyer les pépins et les rafles et de faire jaillir le jus. La vendange terminée, nos raisins ainsi foulés, la fermentation peut commencer, elle durera, pour notre vendange de l'AGE DIOTune dizaine de jours à l'issue desquels le PRESSOIR rentrera en action pour en presser le jus qui donnera dans quelques mois ... le petit vin gris de l'AGE DIOT, mais cela est une autre histoire ...






*5455 - Plantet (cépage noir) : le plantet ou seibel 5455 est un cépage hybride, croisement de seibel 4461 avec un hybride de vitis berlandieri et de Jacquez (hybride franco-américain, prohibé depuis 1935). On le doit à Albert Seibel (1844-1936), à Aubenas en Ardèche.


 **18315 - Le Villard noir N ou 18315 Seyve-Villard (hybride interspécifique) provient d’un croisement entre le Chancellor N (ou 7053 Seibel et le Subéreux N (ou 6905 Seibel).


***L'alicante Bouschet ou alicante-henri-bouschet est un cépage teinturier d'origine française, un croisement réalisé en 1855 par Henri BOUSCHET en croisant le Petit BOUSCHET (aujourd'hui pratiquement disparu) avec le Grenache noir. Il est répandu dans tout le Midi français, en Algérie, au Portugal et en Californie.





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<<je recueillis d'un excellent viticulteur local cette belle définition :
"Qu'est-ce que le vin ?
De la géographie liquide."
Et je compléterai ce petit dictionnaire par ce que j'ai appris de mes amis bourguignons :
"Qu'est-ce qu'un climat ?
Un terroir (souvent très petit) qui accueille un cru (généralement magnifique).
Et qu'elle est l'origine du mot climat ?
L'inclinaison (de la terre vis-à-vis du soleil).>>


Éric Orsenna
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LA VIGNE 



Façons culturales. — La vigne exige des binages qui détruisent les plantes nuisibles et maintiennent la fraicheur du sol.

Dans les climats froids, on rejette la terre sur les souches par un labour d'automne appelé labour de buttage. Au printemps sui­vant, un labour de débuttage dégage les ceps et enterre le fumier et les engrais.






Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948




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Murmurant ces vers de Pindare : « La jeunesse est une fleur dont l'amour est le fruit. .. Heureux le vendangeur qui le cueille après l'avoir vu lentement mûrir. ».
Le comte de Monte-Cristo Alexandre DUMAS
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Remerciements à : Gérard CAILLAUD pour son invitation et Raymond MESRINE pour son éclairage technique ; à l'équipe des vendangeurs de l'AGE DIOT RaymoneGérard et David CAILLAUD ; Irène et Rémi LEDUQUE ; RaymondJean-MichelLaurent et Gaël MESRINEJean-Louis LEPECULLIER et Odile POIRIER.

Photos et Super 8 de 1973 : YM
Photo de François VINCENT : collection Jacques THIAUDIERE
CPA : collection privée
Menus du CAFE DE LA POSTE de 1960 : collection Annette MORINAIS
RUSTICA : collection alloueblogspot
Le Petit Journal agricole :  collection alloueblogspot
Recueil des "USAGES LOCAUX" des Cantons du département de la CHARENTE :  collection alloueblogspot
Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948 : collection alloublogspot
Sources : InternetWIKIPEDIA


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<<Le meilleur vin n'est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu'on partage.>>
Georges Brassens
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LIRE OU RELIRE 

L'ALAMBIC DE Mr René BUGEON





François VINCENT
93 ans à ALLOUE 
1ère partie







L'OUILLETTE
PETITE HISTOIRE 
D'UN PARISIEN EN CHARENTE






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« S'il tonne en Avril 

« Le vin revient au douzil. »
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LA VIGNE ... QUEL TRAVAIL !





Notre Gravure

Lvigne est une plante exigeante sur les soins culturaux et plus particulièrement sur les labours. Il y a le labourage d'automne ou buttage qui ramène la terre autour des ceps pour les protéger contre le froid ; le labourage de printemps ou débuttage qui déchausse les ceps et les dégage de la terre accumulée pour l'hiver.
Le labour de maiavant la fleur, et le labour de juinaprès la floraison, ont but de niveler le sol, de détruire les mauvaises herbes et de maintenir la fraîcheur de la terre.
Ce travail de labourage des vignes s'exécute avec une charrue spéciale - une charrue vigneronne - qui passe facilement entre les ceps sans léser leurs racines.
C'est une de ces charrues au travail que représente notre gravure.


Le Petit Journal agricole N° 1129 du 24 Février 1918




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<<Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin.>>
 Victor HUGO
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LA VIGNE


Engrais. — L'engrais de fonds, c'est le fumier de ferme. Tous les trois ans, on apporte à la vigne, dès la fin de l'hiver, 20.000 kg de fumier à l'hectare, que l'on complète par des engrais chimiques; 

600 kg de scories et 200 kg de chlorure de potassium que l'on peut remplacer par 5oo kg de sylvinite. 

On recommande aussi d'appliquer 3oo kg de pi dite dont l'action est à la foi désinfectante et fertilisante. 


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948







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« Rosée et fraîcheur en Mai 
« Donnent vin dans la vigne et foin au pré. »
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POUR LA SUITE (FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES partie 2) ...


EN DESSOUS DE CETTE PAGE A DROITE : CLIQUEZ SUR LA MENTION "ARTICLES PLUS ANCIENS" POUR ALLER A LA PAGE SUIVANTE








METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE

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Publication du 31 août 2015





François VINCENT inscrivait sur son registre météorologique, la météo quotidienne du Prat à ALLOUE , où il résidait. C’était son hobby, mais pas simplement un hobby, comme tout agriculteur soucieux de ses récoltes, François avait un don, devrait-on dire une connaissance et une pratique de la prévision du temps, qui contredisait souvent les prévisions des stations météo. Ses prévisions, il les scrutait dans le ciel chargé de cumulus ou autres nimbus, dans l’air du Prat, dans la lune, au lever et au coucher du soleil, dans le comportement des oiseaux et de ses animaux de basse-cour , le grincement habituel d’une porte à l’approche d’un changement de temps et bien sûr celui de ses os et de ses vieilles douleurs.

Toutes ces constatations, vérifiées par nos ancêtres, donnèrent naissance à une multitude de dictons populaires, à valeur de pronostique météorologique et parfois, ou souvent, contredit d’une région à une autre, laissant ainsi le loisir à chacun de faire "sa pluie et son beau temps ".

Voici donc réunis par Marc LEPROUX pour les Études Charentaises en 1969, les maximes de la "météorologie populaire charentaise" du mois de SEPTEMBRE .



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METEOROLOGIE POPULAIRE
EN CHARENTE


SEPTEMBRE

C'est la fin de l'été qui se fait déjà sentir :

« A la Saint-Michel (29 septembre)

« La chaleur remonte au ciel. » (Agris, La Rochefoucauld.)

Ce sont les longues soirées qui sont déjà venues. Aussi,

« A la Saint-Michel,

« Les veillées tombent (lu ciel. »

Dans le Montbronnais, on dit aussi :

« Quand les pêches sont mûres

« Les nuits autant que les jours durent. » (Delage 1949.)

Saint-Michel nous intéresse encore pour le temps à venir :

« Pluie de Saint-Michel sans orage

« D'un bon hiver est le présage. »

Mais ceci ne doit pas nous faire oublier que le temps des semailles est arrivé. Aussi :

« Sème tes pois à la Saint-Maurice

« Tu en auras à ton caprice. »

Il faut aussi se préparer pour les dernières récoltes car :

« Août mûrit, Septembre vendange

« C'est ainsi que les biens s'arrangent. »

Et il est bon de prendre ses précautions pour l'hiver :

« Si en Septembre tu es prudent

« Achète graines et vêtements, » (Rivière, 1943.)

« Notre-Dame de Septembre

« Met le chandelier en chambre. »

(Cantons de Rouillac et de Barbezieux, 1943.)

« En Septembre

« On dort en chambre. » (Eraville 1942.)





Photos : YM







Photos : YM
Vidéo, ALLOUE la nuit -  Sealed with a kiss par Brian Hyland (1962)  : YM
Rustica : collection Alloueblogspot


DEPARTEMENT DE LA CHARENTE

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Publication du 31 octobre 2014




Pièce à conviction de 1896.


DEPARTEMENT DE LA CHARENTE



Département de la Charente



1 - Nom, formation, situation, limites, superficie.




Le département de la Charente a prit son nom du fleuve étroit, mais profond et limpide, qu'Henri IV appelait le plus beau ruisseau de son royaume, la Charente,– qui y arrose une gracieuse et verte vallée.
Il a été formé, en 1790, de territoires appartenant jadis à quatre des provinces qui constituaient alors la France : l'Angoumois a fourni 456,522 hectares ; la Saintonge, 69,476 ; le Poitou, 45,711; la Marche, 18,754. 5995 hectares ont été fournis, en outre, par le Limousin et par le Périgord.
II est situé dans la région girondine, ou région du sud-ouest de la France. Cinq départements, Vienne, Indre et-Loire, Loir-et-Cher, Eure-et-Loir, Seine-et-Oise, le séparent de Paris; deux seulement, la Haute-Vienne et l'Indre, du département du Cher, qui occupe assez exactement le centre de la France; un seul, la Charente-Inférieure, s'étend entre lui et l'Océan. Il est traversé, à l'est d'Angoulême, par le 2e degré de longitude 0. du méridien de Paris, qui, en France passe également près des du Mans, de Chinon, de Poitiers et de Nérac et au nord, près de Ruffec, par le 46e degré de latitude nord Angoulême, son chef-lieu, est à 445 kilomètres de Paris par le chemin de fer, à 390 à vol d'oiseau.
Le département de la Charente est borné : au nord, par le département de la Vienne; au nord-est, par celui de la Haute-Vienne ; à l'est et au sud-est, par celui de la Dordogne ; à l'ouest, par la Charente-Inférieure; au nord-ouest, par les Deux-Sèvres. Ses frontières sont naturelles ou conventionnelles, c'est-à-dire soit marquées par des obstacles naturels, tels que des montagnes ou des rivières, soit tracées à travers champs par des lignes idéales. Le département de la Charente n'a guère de limites naturelles que sur trois points à l'ouest, la petite rivière du le sépare, sur 10 kilomètres, de la Charente-inférieure au sud-est, la Dronne, sur une longueur de plus de 20 kilomètres, et son affluent la Nizonne sur une longueur de plus de 30 à l'est, la Tardoire le séparent du département de la Dordogne.
Sa superficie est de 597,200 hectares: sous ce rapport, c'est le 49° département; en d'autres termes, 48 sont plus étendus. Sa plus grande longueur, du nord-est au sud-ouest, d'Oradour-Fanaisà Chantillac, – est de 119 kilomètres; sa largeur varie entre 25 ou 50 et plus de 85 kilomètres, des limites orientales du canton de Montemboeuf au point où la Charente sort du territoire départemental. Enfin son pourtour est de 450 kilomètres environ, en ne tenant pas compte des sinuosités.



                                                                                             Adolphe JOANNE


                                                                         
                                                                               à suivre ...



                                                                                      La Charente ... Physionomie générale












ALLOUE - La CHARENTE à RIOMORT


*Adolphe JOANNE, fait référence au méridien de PARIS,
mais c'est en 1884 que celui-ci est abandonné,  pour le méridien de
GREENWICH, à la conférence internationale de WASHINGTON

DEPARTEMENT DE LA CHARENTE :

II. - Physionomie générale.
1 - Les Terres Froides 

http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2015/01/departement-de-la-charente.html




L’HEURE VRAIE CHARENTAISE :

http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/search/label/Paul%20Mairat




Geographie de la CHARENTE, Adolphe JOANNE :Collection privée
Documentation et CPA : Collection privée
Photo : YM - 02/2010






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METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE

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Publication du 30 septembre 2015





ALLOUE - Les vendanges à l'Age Diot
François VINCENT inscrivait sur son registre météorologique, la météo quotidienne du Prat à ALLOUE , où il résidait. C’était son hobby, mais pas simplement un hobby, comme tout agriculteur soucieux de ses récoltes, François avait un don, devrait-on dire une connaissance et une pratique de la prévision du temps, qui contredisait souvent les prévisions des stations météo. Ses prévisions, il les scrutait dans le ciel chargé de cumulus ou autres nimbus, dans l’air du Prat, dans la lune, au lever et au coucher du soleil, dans le comportement des oiseaux et de ses animaux de basse-cour , le grincement habituel d’une porte à l’approche d’un changement de temps et bien sûr celui de ses os et de ses vieilles douleurs.

Toutes ces constatations, vérifiées par nos ancêtres, donnèrent naissance à une multitude de dictons populaires, à valeur de pronostique météorologique et parfois, ou souvent, contredit d’une région à une autre, laissant ainsi le loisir à chacun de faire "sa pluie et son beau temps ".

Voici donc réunis par Marc LEPROUX pour les Études Charentaises en 1969, les maximes de la "météorologie populaire charentaise" du mois de OCTOBRE .



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METEOROLOGIE POPULAIRE
EN CHARENTE



OCTOBRE 

Le cycle des travaux recommence avec les semailles. Le temps passe au premier rang des préoccupations car : 

« Gelée d'Octobre 

« Rend le paysan sobre. » 

Et puis : 

« Brouillard d'Octobre, pluie de Novembre 

« Beaucoup de blé du ciel font descendre. » 

Alors, c'est le mauvais temps. Cependant : Octobreen bruine 

« Hiver en ruine. » 

De même : 

« S'il pleut le jour de la Saint-Denis (9 octobre) 

« Tout l'hiver aura de la pluie. » 

(Agris, La Rochefoucauld, 1945.) 

Ce mauvais temps ne cesse d'être inquiétant car il empêche de bonnes semailles : 

« Labourer en temps mou 

« C'est faire le fou. » (Pougné.)

Ou encore 

« Pour faire le labour d'automne 

« Attends qu'un beau temps Dieu te donne. » 

Le cultivateur n'a cependant pas à perdre son temps. D'autres besognes le sollicitent car, en Octobre

« Qui ne fume rien 

« Ne récolte rien. » 

Une fois la terre bien préparée, on ne peut pas lui confier la semence à la légère, car : 

« Si on sème à la Saint-Léger« Le blé est léger. » 

« A la Saint-François

« Le blé a du poids. 

« A la Saint-Bruno

« Le blé sera noiraud. 

Comme on le voit, il est nécessaire de bien savoir choisir son jour. Il ne faut pas pour cela négliger les autres occupations, et : 

« En Octobre tonnerre 

« Vendanges prospères. » 

Il ne faut pas non plus manquer de semer les fèves le 27 Octobre exactement pour qu'elles ne gèlent pas. (Villiers-le-Roux, vers 1885.) 

Le lendemain, un autre proverbe déclare : 

« A la Saint-Simon (28 Octobre

« Mouche vaut mouton. » 

Il ne faut pas non plus négliger les plaisirs, en particulier ceux de la chasse, puisque :

« A Saint-Rémy (1er Octobre

« Perdreaux et perdrix. » 

Et pour marquer la fin de ce mois : 

« Quand Octobre prend sa fin 

« La Toussaint est au matin. »









Photos : YM
Rustica : collection alloue.blogspot




Météorologie populaire Charentaise :







ALLOUE - LA "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

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Publication du 14 mars 2015




Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.


La "VIEILLE RUE" vue des toits



RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

4ème partie :

Les bruits et les mouvements de mon enfance
(suite)




Tout au bout de la rue vivotait quelque part "la Marceaude", donc, je suppose une vieille Mme MARCEAU, calme, effacée, faisant partie de ces indigents « à la charge de la commune ». Son fils ou petit-fils Marcel ne se trouvait plus à ALLOUE au temps de mon enfance, ayant choisi d’exercer les fonctions de garçon de café à Angoulême. Je voyais cela comme une indéniable réussite car il savait circuler en salle de terrasse portant à bout de bras, sans tout renverser, un plateau chargé de verres, bouteilles, boissons diverses.

Quant à "la Constantine", généralement terrée au fond d’un ténébreux couloir derrière chez les DEVERGNE, je ne l’aurais pas approchée. Grande femme maigre au profil d’aigle et, bien sûr, elle aussi vêtue de noir (plus ou moins déteint) elle s’avançait, parlant toute seule assez fort et gesticulant. On disait qu’ « elle n’avait plus sa tête », c'est-à-dire qu’elle était folle, terme porteur d’une notion de phénoménal dangereux.
Jean POIRIER

Il y eut aussi – mais c’est loin – les vieux "Saint-Jean" (un surnom sans doute, que j’ai longtemps cru s’orthographier Singeant ou Cingent ou je ne sais comment). C’était avant les CUSTODIO. Leur fils ou gendre Baptiste, partageait leur réduit avec son garçon Narcisse CHARROUX que l’on a continué jusqu'à ces récentes années à voir passer à ALLOUE avec son vélo. Il s’était retiré je ne sais trop où, vers ST COUTANT peut-être, pour y vivre en solitaire dans une sorte de tanière, la tête ornée d’une abondante chevelure.

Il me vient aussi à l’esprit l’image floue d’un couple hébergé (en location) dans la pièce où vint ensuite finir ses jours ma grand-mère maternelle Marguerite MARCHADIER, puis servit d’atelier à mon frère Jean.


Marguerite avec ses trois filles,
 Anna, Mimie, et Guite MARCHADIER

Cette grand-mère restait calmement seule, souvent assise, feuilletant de temps en temps quelque revue imagée ou "l’Almanach du Pèlerin". Une voisine du quartier, Mme MALBET (la Malbette) venait parfois lui rendre visite et faire la causette. Elle la tutoyait, l’appelant, avec un léger accent, « Mareu-gueu-ri-te ». Il arrivait que quelqu’un apporte à la dite grand-mère, un poulet ou un canard à plumer, moyennant quelques sous. Je reviens au couple, composé de Maurice DIOT (enfant du pays) et de son épouse ou compagne qui était Belge, ce qui m’intriguait, vu son drôle d’accent traînant. Un jour l’explosion de sa lampe à alcool lui endommagea le visage. Elle dut porter des pansements maintenus par un enroulement de bandes Velpeau qui lui donnaient des airs de momie, me mettant mal à l’aise (sachant qu’une momie est un mort).




En face de chez eux (actuelle cour de Michel POIRIER) se dressait une pauvre bâtisse où demeurait le vieux Baptiste CHAMBAUD. Un «beau matin » on l’a trouvé mort, tombé dans le foyer de sa cheminée, donc brûlé et défiguré. Je ne l’ai pas vu mais j’ai été fortement choqué, me représentant l’aspect qu’il pouvait présenter et imaginant sa pénible agonie. (Réflexion faite, je me demande s’il ne s’agissait pas plutôt d’un autre vieillard, le père (GERMANEAU.)





Raymond POIRIER
Août 2014 

                                                  

                                                                                                    à suivre ...




Raymond POIRIER
vers 1938 en communiant







Remerciements à Dominique RAPION.
Photos et document, famille POIRIER : collection Raymond POIRIER
CPA : collection privée





Raymond POIRIER, ma "Vieille Rue", souvenirs de mon enfance :

http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/search/label/Raymond%20Poirier%20-%20Souvenirs%20de%20mon%20enfance




FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES (2)

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Publication du 17 octobre 2015








LA FÊTE DE LA VIGNE 


ET DES VENDANGES (2)




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L'AGE DIOT 
1973




Témoignage émouvant que ce "super 8" de 1973, filmé à la vigne de mon beau-père à l'AGE DIOT , où, après avoir arraché un rang de vieux ceps ; nous replantions, avec le regretté Pierre TINGAUD, de nouveaux piquets, prêts à recevoir de nouveaux pieds de vigne.



Pierre TINGAUD, entretenait la vigne de l'AGE DIOT, et chaque année Pierre TINGAUD, et mon beau-père Pierre TRILLAUD (père), ensemble, entre amis, comme nos vendangeurs d'aujourd'hui, vendangeaient la vigne et partageaient le vin, produit du vignoble de l'AGE DIOT.





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<<J'aime le rapport à la terre, au temps. Mais je ne saurais pas le faire.Chacun son truc. Un vigneron ne saurait peut-être pas jouer Shakespeare.Il y a d'ailleurs très peu d'acteurs qui ont réussi à faire de bons vins.>> Pierre Arditi
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Autrefois, dans l’agriculture, les règles établies entre un propriétaire et son métayer étaient généralement régies, à leur origine, par des conventions, sortes d’arrangements tacites "us et coutumes" entre les parties ; généralement dictées au profit du propriétaire aux détriments du métayer. Ces "usages locaux" avaient été regroupés et harmonisés par canton en 1855 dans un"recueil" révisé et approuvé en 1908 par le Conseil Général de la CHARENTE, faisant ainsi force de loi. Le contrat de vigneronnage ci-dessous, est extrait du chapitre du "Recueil des usages locaux" du canton de Jarnac, fixant les responsabilités et les tâches du vigneron vis-à-vis du propriétaire et les obligations de celui-ci, vis-à-vis du vigneron.




USAGES LOCAUX
CONTRAT DE VIGNERONNAGE 
(Canton de JARNAC)

Les façons à donner à la vigne, comportent : fa­çons de charruesulfatage et soufrages.Le vigneron qui a entrepris un vignoble à la tâ­che, doit exécuter son travail dans l'ordre suivant : 

1 - Après le 25 décembre et avant le 31 mars : taille de la vigne et attachage des lattes sur fil de fer 
-  façon des javelles et sorties des javelles hors de la. vigne 
3 - remplacement des pieds morts et chan­gement des piquets pourris ou cassés
4 -  Fumure de la vigne ; le fumier étant apporté au bout des rangs de la vigne par les soins du propriétaire 
5 - après les premières façons, labourage à la char­rue et déchaussement des ceps de vigne (c'est-à-dire tirage du cavaillon) 
- labourage de chaussure en mai, après les gelées. — 
Du 15 mai au 15 juin : 
-  premier sulfatage suivi du premier soufrage 
- at­tachage au jonc et au rafia des pousses ou sar­ments au fil de fer pour relever la vigne
9 - deuxiè­me soufrage aussitôt l'époque de la floraison ; ­Au mois de juillet
10 -  deuxième sulfatage. —
 Au mois d'août : 
11 -  troisième sulfatage s'il y a utilité, attachage à nouveau des sarments si besoin est. Si, avant le quatrième labour, de chaussage, les herbes ont envahi le cavaillon, il doit être nettoyé. Le pro­priétaire fournit le fumier, les produits chimiques, et les instruments aratoires ; le vigneron n'ayant à. fournir que le sécateur et les outils à main


Vigneron CHARENTAIS


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« Quand le raisin naît en avril 

« Il faut préparer ton baril. »
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LE RENARD ET LES RAISINS








Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand, 
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille Des Raisins mûrs apparemment, Et couverts d'une peau vermeille. Le galand en eût fait volontiers un repas ; 
Mais comme il n'y pouvait atteindre : 
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. " 
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?








Jean de LA FONTAINE 



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<<Il est bon de traiter l’amitié comme les vins et de se méfier des mélanges.>> COLETTE 
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LIRE OU RELIRE

Gastromie et recettes du terroir


LE MIGET










ŒUFS EN MATELOTE 

DAUBE AUX ŒUFS – SAUCE AU VIN









MELON CHARENTAIS
ET JAMBON CRU
AU PINEAU







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<<FEUILLE DE VIGNE : Emblème de la virilité dans l’art de la sculpture. >>
Gustave Flaubert
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Menus du 12 novembre 1960
Café de la Poste





Corbières Rouge, Blanc Entre Deux Mers, Sylvaner, Moulin A Vent, Champagne, Cognac et Liqueurs, pour le midi ; Vins Rouge et Blanc, Bordeaux et Monbazillac, Cognac et Liqueurs, pour le soir, tous ces vins servis le 12 Novembre 1960 au Café de la Poste à Alloue, pour accompagner ces repas festifs, gargantuesques, commandés par des clients, n'étaient-ils pas de trop pour aider à faire couler  les mets ?


A vous de juger !





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<<La vieillesse, c'est quand on va dans des restaurants où il y a des sommeliers, et non plus dans ceux où il y a des serveuses.>>  Marcel Achard
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AH !  L'OPTIMOL ... 
"DOMMAGE QU'IL SOIT 
DISPARU DU COMMERCE !"








Notre Gravure

Dans notre numéro d'aujourd'hui nous donnons comme gravure "une vigne bien traitées"

Cette vigne, dont la vue a été prise à "Gevrey-Chambertin", a été traitée par son propriétaire à "l'OPTIMOL".
Nous n'insisterons pas et nous nous contenterons de dire qu'elle faisait une tache brillante au milieu de tout le vignoble qui subissait une violente attaque de mildiou.

Aucune vigne ne pouvait soutenir la comparaison avec elle, elle faisait l'admiration de tous les voisins et plusieurs se firent à eux-même le serment de traiter cette année leur vigne à "l'OPTIMOL".


Le Petit Journal agricole N° 1078 du 18 Février 1917



Note de blogger :

La seule trace, aujourd'hui, de ce fameux OPTIMOL sur  INTERNET, est la marque d'un lubrifiant industriel ; espérons que cet OPTIMOL n'est pas le même, que celui utilisé par les viticulteurs, dont nous vante les mérites  "Le Petit Journal agricole" pour lutter contre le mildiou en 1917 !!!

On nous parle souvent aujourd'hui de conflits d'intérêts ; on peut se demander, si "Le Petit Journal agricole", n'avait pas des actions chez OPTIMOL ?


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<<A qui reconnait-on un bon restaurant ? Les verres à vin y sont plus grands que les verres à eau.>> Frédéric BEIGBEDER
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LA VIGNE 


TAILLE DE LA VIGNE - Mise en forme. — Le jeune plant ne produit guère qu'au bout de 4 ou 5 ans. On profite de ces premières années de végétation pour dresser l'arbuste en forme de gobelet ou pour le coucher en cordon sur un fil de fer . Ces résultats ne peuvent être ob­tenus qu'a la suite de tailles successives.



Une fois la vigne formée, il faut continuer à la tailler chaque année, afin de la faire fructifier. L'opération est très simple lorsqu'on en connaît les principes : 

1 - Le raisin ne vient que sur les pousses de l'année.
2 - Les ranieaux, issus de cieux sarments, ne fructifient pas.
3 - On taille généralement d deux Jeux.
4 - Les yeux qu'on laisse donnent des rameaux.


Au cours de l'été, il faut sacrifier tous les rameaux qui naissent sur le vieux bois. On supprime les bourgeons inutiles; puis, avant la floraison, on pince l'extrémité des rameaux. Toutes ces opéra­tions évitent le gaspillage de la sève et favorisent la fructifica­tion. 



Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948



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« A la Saint-Vincent 
« Le raisin monte au sarment. »
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LE PINARD 




Le pinard est un qualificatif argotique désignant un vin rouge. Il a comme synonyme "bleu", "bluchet", "brutal", "gingin", "ginglard", "ginglet", "gros qui tache", "jaja", "pichtegorne", "picrate", "picton", "pive", "pivois" ou "rouquin". Mais contrairement à ces autres mots d'argot, il a une histoire liée à la Première Guerre mondiale où il fut le vin des poilus qui lui donnèrent son heure de gloire en le désignant comme "saint Pinard" ou "père Pinard".





LA RÉQUISITION DES VINS







M. Joseph Thierrysous-secrétaire d'Etat de l'Intendance, vient de faire connaître par la lettre suivante comment s'effectuera la réquisition des vins destinés à assurer le ravitaillement des armées pendant la cam­pagne 1916-17 :

La réquisition ne sera exercée que chez les producteurs. Elle s'appliquera, pour chaque récoltant, au sixième de la décla­ration de la récolte. Un bulletin de réqui­sition sera remis par le maire à chaque propriétaire au moment même où il sous­crira sa déclaration de récolte. Les récol­tes inférieures à trente hectolitres seront exemptes de réquisition.

De plus, l'administration se réserve le droit, lorsque les résultats de la réquisi­tion lui seront connus, et avant le 31 dé­cembre 1916 au plus tard, d'étendre l'exo­nération prévue pour les petits récoltants de manière à ne réserver que les quantités nécessaires aux besoins des armées jusqu'à la récolte prochaine.

En outre, les vins de cru et les grands ordinaires seront exemptés de la réqnisi­tion.







Cette exonération sera prononcée sur l'avis des commissions de classement spé­cialement instituées à cet effet.


Les indemnités représentant la valeur du vin seront ultérieurement fixées sur la pro­position des commissions d'évaluation conformément à la procédure prévue par la loi sur les réquisitions militaires

Les quantités retirées avant le 31 dé­cembre 1916 seront réglées à caisse ou­verte, au moment de la retiraison, dans la limite des prix fixés pour la réquisition.

Dans les premiers jours de janvier 1917, un acompte de 15 francs par hectolitre sera versé à tous les prestataires dont le vin n'aurait pas été retiré avant le 31, dé­cembre 1916

Eh ce qui concerne les alcools, il n'est prévu actuellement aucune réquisition, les besoins des armées paraissant devoir être assurés au moyen des rhums importés des colonies.



Le Petit Journal agricole N° 1057 du 8 Octobre 1916



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La seule arme que je tolère, c’est le tire-bouchon. Jean CARMET 
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LES PHOTOS PÊLE MÊLE 
DES VENDANGES 
DE L'AGE DIOT
(Samedi 26 Septembre 2015)

L'EQUIPE A L'ACTION 






















Raisins de cuve ...
mais aussi raisins de table !


Notre Gravure


On doit cueillir les grappes au fur et à mesure de la maturité, en commençant par les plus basses qui se conservent moins bien. En cueillant à la main on peut froisser les grappes ou les egrener ; il est donc préférable de trancher le pédoncule, soit avec un sécateur, soit avec une serpette ou des ciseaux ... Opérer en dehors des heures de soleil, c'est à dire le matin ou le soir, sauf les jours où le ciel est couvert, mais en choisissant un temps secsans roséeLes grappes détachées sont saisies par le pédoncule en évitant de leur enlever cette matière blanchâtre qui recouvre la peau et qu'on nomme la fleur : elles sont alors déposées dans de larges panier peu profonds. Si les raisins sont destinés à la vente immédiate, on les met dans des paniers ou dans des caisses en bois léger garnis de papier après avoir enlevé les grains altérés.


Le Petit Journal agricole N° 1104 du 2 Septembre 1917



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<<Il y a des vins de grappes et des vins de racines.Les premiers espèrent tout du ciel, les seconds trouvent leur vérité dans la terre. J'aime ces vins de terroir !>>
Jean-Marc BROCARD
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LA VIGNE 



LES ENNEMIS DE LA VIGNE

La vigne est attaquée par des insectes nuisibles et par des maladies.

Les insectes nuisibles. — Il n'y a pas que le phylloxera dont nous avons déjà parlé.

La cochylis et la pyrale sont des papillons nocturnes . 

Leurs oeufs donnant naissance à des chenilles qui dévorent les bourgeons et les grappes. 

Pour détruire ces insectes, on ébouillante en hiver les ceps et les échalas. Au printemps, on complète le traitement par une pulvérisation de bouillie arsenicale.

Les maladies. — Elles sont cau­sées par des champignons microsco-piques.

1 - Le mildiou attaque surtout les feuilles qui se couvrent de taches, puis sèchent, ce qui empêche le raisin de mûrir.

Pour combattre le mildiou, on pulvérise sur les feuilles une solu­tion cuprique : bouillie bordelaise ou bouillie bourguignonne.

Dans le précédent chapitre, nous avons indiqué comment on prépare la bouillie bordelaise.
La bouillie bourguignonne s'obtient de la même manière, mais on remplace la chaux par 2 kg de carbonate de soude.



Il est nécessaire d'appliquer trois traitements : le premier en mai; le second, trois semaines plus tard; le troisième, sitôt après la floraison.

2 -  Le black-rot fait sécher les grains et attaque également les feuillages . On le combat, comme le mildiou, par de multiples applications de bouillie cuprique. 

3 - L'oïdium est encore un champignon. Il recouvre d'une poussière grise les feuil­les qui se recroquevillent et les raisins qui se fendent sans mûrir. 

Pour détruire l'oïdium, on projette du soufre, à l'aide d'une soufreuse, une première fois en avril et une seconde en juin, ou même plus souvent en année pluvieuse.




Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948




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« Rosée et fraîcheur en Mai 
« Donnent vin dans la vigne et foin au pré. »
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LA VIGNE AU VIN 








De terre en vigne La voilà la joli' vigne! 
Vigni-vignons, vignons le vin



La voilà la joli' vigne au vin 
La voilà la joli' vigne!
De vigne en fleur 
La voilà la joli' fleur! 
Fleuri-Fleurons le vin 
La voilà, la joli' fleur au vin! 
La voilà la joli' fleur!
De fleur en grappe 
La voilà la joli' grappe! 
Grappi-grappons, grappons le vin 
La voilà la joli' grappe!
De grappe en cueille, 
La voilà la joli' cueille! 
Cuilli-cueillons, cueillons le vin 
La voilà, la joli' cueille!
De cueille en hotte, 
La voilà, la joli' hotte! 
Hotti-hottons, hottons le vin, 
La voilà la joli' hotte au vin 
La voilà la joli' hotte!
De hotte en cuve, 
La voilà, la joli' cuve! 
Cuvi-cuvons, cuvons le vin, 
La voilà la joli' cuve au vin 
La voilà la joli' cuve!
De cuve en presse, 
La voilà, la joli' presse! 
Pressi-pressons, pressons le vin, 
La voilà la joli' presse au vin 
La voilà la joli' presse!
De presse en tonne, 
La voilà, la joli' tonne! 
Tonni-tonnons, tonnons le vin, 
La voilà la joli' tonne au vin 
La voilà la joli' tonne!
De tonne en cruche, 
La voilà, la joli' cruche! 
Cruchi-cruchons, cruchons le vin, 
La voilà la joli' cruche au vin 
La voilà la joli' cruche!
De cruche en verre, 
Le voilà, le joli verre! 
Verri-verrons, verrons le vin, 
Le voilà le joli verre au vin 
Le voilà le joli verre!
De verre en bouche, 
La voilà, la joli' bouche! 
Bouchi-bouchons, bouchons le vin, 
La voilà la joli' bouche au vin 
La voilà la joli' bouche!
De bouche en ventre, 
Le voilà, le joli ventre! 
Ventri-ventrons, ventrons le vin, 
Le voilà le joli' ventre au vin 
Le voilà le joli ventre!
De ventre en pisse 
La voilà la joli' pisse 
Pissi-pissons pissons le vin 
La voilà la joli' pisse
De pisse en terre, 
La voilà, la joli' terre! 
Terri-terrons, terrons le vin, 
La voilà la joli' terre au vin 
La voilà la joli' terre!
De terre en vigne, 
La voilà, la joli' vigne! 
vigni-vignons, vignons le vin, 
La voilà la joli' vigne au vin 
La voilà la joli' vigne!


Aristide BRUANT




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<<J’ai compris que j’avais accepté de ne pas être immortel quand j’ai commencé à boire mes vieux bordeaux.>> Philippe BOUVARD
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LIRE OU RELIRE


METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE









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« Bourgeon de Mai 
« Remplit le chai. »
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Déguster sans modération !




Notre Gravure

Un spectacle pittoresque est celui des portes de PARIS, aux heures où les camions de livraison pénètrent dans la capitale. Beaucoup sont obligés à de longues stations pour laisser aux employés d'octroi le temps de chiffrer le montant des droits d'entrée. Les voitures des marchands de vins en gros sont habitués à ces longs arrêts, car IL FAUT DÉGUSTER LE LIQUIDE DES FÛTS pour ce rendre compte qu'ils contiennent bien celui qui est annoncé. C'est le spectacle que représente notre gravure.


Le Petit Journal agricole N° 1127 du 10 Février 1918


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<<J’aime le vin d’ici mais pas l’eau de là.>>  Pierre DAC
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PRESSOIR POUR CIDRE & VIN

CATALOGUE G.BARRAULT 
de1923







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Quand y a plus d'vin dans mon tonneau
Dans mon tonneau Ils n'ont pas peur de boir' mon eau
De boire mon eau
Georges Brassens
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LES PHOTOS PÊLE MÊLE 
DES VENDANGES 
DE L'AGE DIOT
(Samedi 26 Septembre 2015)

L'EQUIPE A L'ACTION (2)






 







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SCENES DE VENDANGES
AUTREFOIS

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Foulage à pieds d'homme
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Ah ! Le petit vin gris de l'AGE DIOT ...
mais ... avec modération.

et n'oubliez pas ...



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